Qualité du canola canadien en 2024

Le présent rapport fournit des données sur la qualité des récoltes de canola canadien cultivé en 2024. Les échantillons de canola ont été soumis au Programme d'échantillons de récolte de la Commission canadienne des grains par des producteurs et des compagnies céréalières. Les données sur la qualité sont compilées à partir des résultats des analyses effectuées par le personnel du programme des Oléagineux du Laboratoire de recherches sur les grains.

Sommaire

En 2024, le pourcentage d’échantillons de canola classés Canada no 1 a atteint 90,0 %, soit moins qu’en 2023 (95,7 %) et moins que la moyenne quinquennale de 91,0 %, mais plus que la moyenne décennale de 89,3 % (tableau 1). C’est la région Alberta-Rivière de la Paix qui a le plus faible pourcentage d’échantillons de canola de grade no 1 avec 83,7 % (92,7 % en 2023), suivie du Manitoba avec 89,3 % (95,8 % en 2023) et de la Saskatchewan, avec 96,1 % (98,5 % en 2023). Comme en 2023, le district agricole 6 de la région Alberta-Rivière de la Paix affiche le plus faible pourcentage d’échantillons de canola de grade no 1 (65,9 % contre 84,2 % en 2023). Quatre-vingt-dix pour cent des échantillons de canola de l’Ontario ont été classés no 1, et les quatre échantillons reçus du Québec ont été classés no 1.

Le canola de grade no 1 récolté en 2024 se caractérise par une teneur moyenne en huile inférieure à celle du canola de 2023 (42,4 % contre 43,2 %) et une teneur moyenne en protéines supérieure (22,9 % contre 21,8 %; tableau 1). La teneur moyenne en chlorophylle du canola de grade no 1 enregistrée en 2024 est de 8 milligrammes par kilogramme (mg/kg), soit une valeur légèrement inférieure à celle de 2023 (tableau 1). La teneur moyenne en glucosinolates totaux des graines de canola en 2024 est légèrement supérieure à celle observée en 2023, soit 13 micromoles par gramme (μmol/g).

Les données sur la composition en acides gras des récoltes de canola de 2024 et 2023 sont présentées au tableau 1. En 2024, la teneur moyenne en acide oléique (63,4 %) est inférieure à la moyenne de 2023 (64,2 %) et légèrement inférieure à la moyenne quinquennale (63,8 %) et à la moyenne décennale (63,5 %). La teneur moyenne en acide alpha-linolénique (9,2 %) est semblable à celle de 2023 (9,1 %), tandis que la teneur moyenne en acide linoléique est légèrement plus élevée en 2024 qu’en 2023 (18,4 % contre 17,9 %). La teneur moyenne en acides gras saturés totaux est identique à celle de 2023 (6,6 %) et semblable aux moyennes quinquennale et décennale (6,7 % chacune). Cela se traduit par un indice d’iode supérieur pour la récolte de canola de 2024 comparativement à 2023 (111,9 contre 111,3 unités).

La teneur moyenne en acides gras libres du canola de grade no 1 (0,25 %) est semblable à celle de 2023 (0,21 %), mais les moyennes de certains districts agricoles du Manitoba varient de 0,43 % à 0,99 %. Les échantillons de canola de grade no 1 du Québec et de l’Ontario présentent des teneurs moyennes en acides gras libres beaucoup plus élevées que la moyenne canadienne, soit 0,57 % pour l’Ontario et 4,1 % pour le Québec (tableau 2).

Tableau 1  Données sur la qualité des échantillons de récolte de grade Canola, Canada no 1 de 2024 et 2023
Paramètres de qualité 2024 2023 Moyenne
quinquennale
(de 2019 à 2023)
Moyenne
décennale
(de 2014 à 2023)
Nombre d’échantillons reçus 1786 2043 2155 2132
Nombre d’échantillons classés Canola, Canada no 1 1607 1955 1956 1899
Pourcentage d’échantillons classés Canola, Canada no 1 90,0 95,7 91,0 89,3
Teneur en huile, %, 8,5 % d’humidité 42,4 43,2 43,1 43,7
Teneur en protéines des graines,Note de bas de page 1 %, 8,5 % d’humidité 22,9 21,8 21,9 21,1
Teneur en protéines du tourteau déshuilé, %, 12 % d’humiditéNote de bas de page 2 41,1 39,5 39,7 38,9
Teneur en chlorophylle, mg/kg de graines 8 9 10 11
Teneur en glucosinolates totaux des graines, μmol/g, 8,5 % d’humidité 13 12 11 11
Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé, μmol/g, 8,5 % % d’humidité 24 23 20 20
Acides gras libres, % 0,25 0,21 0,20 0,19
Acide oléique, % dans l’huile 63,4 64,2 63,8 63,5
Acide linoléique, % dans l’huile 18,4 17,9 18,3 18,5
Acide alpha-linolénique, % dans l’huile 9,2 9,1 9,0 9,2
Acide érucique, % dans l’huile 0,01 0,02 0,01Note de bas de page 3 0,01
Teneur totale en AGS,Note de bas de page 4 % dans l’huile 6,6 6,6 6,7 6,7
Indice d’iode de l’huile, unités 111,9 111,3 111,3 111,9
Teneur totale en AGMI,Note de bas de page 5 % dans l’huile 65,0 65,7 65,4 65,1
Teneur totale en AGPI,Note de bas de page 6 % dans l’huile 27,6 27,0 27,3 27,7

Introduction

Le présent rapport fournit des données et des renseignements fondés sur les échantillons de canola reçus de l’Ouest canadien et de l’Est du Canada (Ontario et Québec) dans le cadre du Programme d’échantillons de récolte 2024 de la Commission canadienne des grains. Des producteurs, des compagnies céréalières et des usines de trituration d’oléagineux ont soumis des échantillons de canola tout au long de la période de récolte. Les paramètres suivants de la qualité du canola ont été mesurés : les teneurs en huile, en protéines, en chlorophylle, en glucosinolates et en acides gras libres ainsi que la composition en acides gras. Les moyennes fondées sur tous les échantillons canadiens sont pondérées en fonction des petites superficies et des estimations de la production provinciale, par conséquent, les données sur la qualité du canola de l’Est ont peu d’influence sur les moyennes canadiennes. Des données sur la qualité des exportations de canola sont également fournies.

La figure1 montre la production estimée de canola de Statistique Canada en 2024 pour chaque province canadienne, tandis que la figure2 montre la production estimée de canola pour les districts agricoles du Manitoba et de l’Alberta et les régions agricoles de recensement (RAR) de la Saskatchewan. Avant 2018, tous les rapports de production de canola pour les provinces des Prairies reposaient sur des données régionales, et les différentes régions représentées correspondaient aux districts agricoles. En 2018, Statistique Canada a commencé à se servir des RAR au lieu des districts agricoles pour décrire les régions productrices en Saskatchewan. Comme les RAR utilisées dans la nouvelle approche ne correspondent pas bien aux districts agricoles de la Saskatchewan, cela complique la comparaison des données antérieures. Les échantillons de récolte issus de la région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique (district agricole 8) ont été combinés avec ceux de l’Alberta afin de calculer les moyennes de la région Alberta-Rivière de la Paix. Les données sur la qualité de ces échantillons sont énumérées sous Alberta-Rivière de la Paix. Statistique Canada ne dispose pas de données régionales sur la production pour l'Ontario et le Québec. Les principales zones de production de canola au Québec sont l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches (région de Sainte-Marie) et le Saguenay-Lac Saint Jean.

Figure 1  Production estimée de canola au Canada en 2024 pour chaque province.
Les données de la figure suivent.
Données de la carte
Production estimée de canola au Canada en 2024
Lieu Tonnes métriques
Nouveau-Brunswick 2818
Québec 35 894
Ontario 61 007
Manitoba 2 783 550
Saskatchewan 9 798 998
Alberta 5 091 584
Colombie-Britannique 70 663
Figure 2  Production estimée de canola dans l’Ouest canadien en 2024, selon le district agricole (Manitoba et Alberta-Rivière de la Paix) et la région agricole de recensement (Saskatchewan)
Les données de la figure suivent.
Données de la carte
Production estimée de canola dans l’Ouest canadien en 2024
Lieu Tonnes métriques
District agricole 1 - Manitoba 395 900
District agricole 2 - Manitoba 345 794
District agricole 3 - Manitoba 334 605
District agricole 4 - Manitoba 193 155
District agricole 5 - Manitoba 192 347
District agricole 6 - Manitoba 169 195
District agricole 7 - Manitoba 343 013
District agricole 8 - Manitoba 501 679
District agricole 9 - Manitoba 143 206
District agricole 10 - Manitoba 15 947
District agricole 11 - Manitoba 96 589
District agricole 12 - Manitoba 52 120
RAR 1 - Saskatchewan 560 280
RAR 2 - Saskatchewan 331 044
RAR 3 - Saskatchewan 132 838
RAR 4 - Saskatchewan aucune donnée
RAR 5 - Saskatchewan 730 374
RAR 6 - Saskatchewan 865 433
RAR 7 - Saskatchewan 451 348
RAR 8 - Saskatchewan 285 682
RAR 9 - Saskatchewan 686 083
RAR 10 - Saskatchewan 703 877
RAR 11 - Saskatchewan 777 241
RAR 12 - Saskatchewan 577 340
RAR 13 - Saskatchewan 755 515
RAR 14 - Saskatchewan 986 674
RAR 15 - Saskatchewan 1 018 907
RAR 16 - Saskatchewan 535 691
RAR 17 - Saskatchewan 352 292
District agricole 1 - Alberta 135 016
District agricole 2 - Alberta 772 667
District agricole 3 - Alberta 364 417
District agricole 4A - Alberta 439 850
District agricole 4B - Alberta 913 199
District agricole 5 - Alberta 641 101
District agricole 6 - Alberta 571 834
District agricole 7 - Alberta 1 253 500
RAR 3 - Colombie-Britannique (Autre que rivière de la Paix) 3 211
RAR 8 - Colombie-Britannique (Rivière de la Paix) 67 453

Bilan des conditions météorologiques et de la production

Les cartes agroclimatiques (figures 3, 4, 5 et 6) ont été obtenues d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les graphiques sur la progression de l’ensemencement et de la récolte dans chaque province (figures 7 et 8) ont été créés à partir des données obtenues des rapports provinciaux du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta (page Web en anglais seulement pour les trois provinces). Les renseignements sur les conditions de croissance et les récoltes pour le Québec et l’Ontario ont été obtenus auprès de La Financière agricole du Québec : État des cultures 2024, Canola 2024 Seasonal Summary – Field Crop News et Prograin | Crop reports for Western and Eastern Canada. Les données sur les superficies ensemencées en canola (figure 9) et la production (figure 10) ont été obtenues de Statistique Canada. Un compte rendu de la saison de croissance du canola 2024 rédigé par Bruce Burnett a été publié dans The Western Producer en décembre 2024.

Ensemencement

Au Québec et en Ontario, l’hiver 2024 a été plus chaud que la normale avec une accumulation de neige inférieure à la normale. En avril, les températures étaient supérieures à la normale au début du mois et inférieures à la normale à la fin du mois. Les températures se sont réchauffées en mai, mais des gelées tardives sont survenues à la fin du mois de mai au Saguenay-Lac Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue. L’ensemencement du canola a commencé après le 6 mai, et environ 50 % des cultures étaient en terre en date du 21 mai. Le 4 juin, on a signalé que l’ensemencement du canola était terminé tôt dans la Capitale-Nationale et au Saguenay-Lac Saint-Jean et tard dans la région de Chaudière-Appalaches (région de Sainte Marie). Le 18 juin, l’ensemencement du canola était considéré comme terminé au Québec, les travaux ayant été achevés à temps en Abitibi-Témiscamingue et en avance dans le Bas-Saint-Laurent. Le canola de printemps et d’hiver est cultivé en Ontario. Le canola de printemps est principalement cultivé dans le nord de l’Ontario (p. ex. dans le district de Temiskaming), tandis que le canola d’hiver se trouve dans le sud de la province. En raison des bonnes conditions d’ensemencement d’octobre et de l’hiver doux, le canola d’hiver de l’Ontario a connu un bon taux de survie. Dans l’ensemble, avec les semis de canola d’hiver et de printemps, l’Ontario a connu une augmentation des superficies ensemencées de canola en 2024.

Dans les provinces des Prairies, le mois d’avril a été plus chaud que la normale, tandis que les mois de mai et juin ont été plus frais que la normale (figure 3). Les précipitations de mai et de juin (figure 4) ont nui à l’ensemencement du canola. Au Manitoba, l’ensemencement a commencé après la première semaine de mai, mais les progrès ont été plus lents que l’an dernier, en raison de la pluie de mai et de juin. Au début juin, seulement 71 % de la récolte de canola du Manitoba était ensemencée (figure 7), les cultures allant du stade de semis au stade de deux feuilles. L’ensemencement au Manitoba a été considéré comme terminé après la troisième semaine de juin. À la fin de juin, le développement des cultures était variable dans l’ensemble du Manitoba, certains champs de canola commençant à fleurir et d’autres en étant seulement aux stades de rosette à montaison. L’ensemencement a commencé en Saskatchewan et en Alberta après la mi-avril (figure 7), soit environ une semaine plus tôt qu’au Manitoba. Malgré les précipitations qui ont ralenti la progression de l’ensemencement, en Alberta, l’ensemencement a été considéré comme terminé au début de juin. En Saskatchewan, il a fallu près d’une semaine de plus aux producteurs pour terminer l’ensemencement. En Saskatchewan et en Alberta, l’ensemencement du canola a été terminé bien avant l’ensemencement au Manitoba (figure 7).

Saison de croissance

Au Québec, les températures de juin ont été plus élevées que la normale, bien que des gelées aient été enregistrées le 11 juin en Abitibi-Témiscamingue. Les précipitations ont été inférieures à la normale en juin. En juillet, certaines régions ont reçu de fortes précipitations qui ont causé des dommages en raison d’un excès d’eau. D’autres régions, comme le Bas-Saint-Laurent, ont signalé des épisodes de pluie de faible intensité. En général, les cultures de canola de 2024 ont poussé dans des conditions chaudes et humides dans l’Est du Canada.

Dans l’Ouest canadien, les précipitations de juin (figure 4) ont entraîné d’excellentes conditions d’humidité (figure 5). À la fin juin, seule la région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique et le nord-ouest de l’Alberta présentaient des conditions de sécheresse grave (figure 5). Le mois de juillet a commencé avec une humidité excessive dans certaines régions des Prairies en raison des précipitations de juin. Le dernier événement de précipitations majeures a toutefois été signalé vers le 1er juillet. Les températures de juillet ont été plus chaudes que la normale dans les trois provinces des Prairies (figure 3), ce qui a entraîné une croissance rapide des cultures. La majeure partie de la récolte de canola a fleuri en juillet par temps chaud et sec. Les températures en juillet et en août ont atteint plus de 30 °C (figure 6), ce qui était préoccupant, car le canola Brassica napus est connu pour être sensible à des températures supérieures à 28 °C. Les températures d’août ont également été plus élevées que la normale dans la majeure partie des Prairies, sauf dans le sud du Manitoba, où elles ont été inférieures de 2 à 3 °C à la normale (figure 3). Les précipitations de juillet ont été minimes (figure 4) et les précipitations d’août ont été principalement le résultat d’averses, ce qui a entraîné une augmentation de l’intensité de la sécheresse en juillet et août (figure 5).

Conditions de récolte

Des conditions de croissance favorables ont permis aux producteurs du Québec de commencer à récolter leur canola à la fin du mois d’août. Les travaux de récolte ont débuté dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Capitale-Nationale en septembre. Des pluies au début de septembre ont toutefois été signalées dans certaines régions du Québec, soulevant des inquiétudes quant à la qualité des cultures. À la fin septembre, les cultures de canola étaient entièrement récoltées dans la région de la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, et la récolte était presque terminée au Saguenay-Lac Saint-Jean. En revanche, seulement environ 30 % des cultures de canola étaient récoltées dans la région du Bas-Saint-Laurent à cette époque. À la fin octobre, la récolte de canola était considérée comme terminée dans l’ensemble du Québec.

Dans le centre du Manitoba, l’andainage du canola a commencé à la mi-août, comme en 2023 (figure 8). La récolte du Manitoba s’est déroulée sans heurts jusqu’à la mi-septembre, lorsque les précipitations ont considérablement ralenti la progression de la récolte (figure 4). À la mi-octobre, la récolte de canola du Manitoba était considérée comme terminée. La récolte du canola a commencé dans certains champs du sud de la Saskatchewan au cours de la première semaine d’août. Comme au Manitoba, la récolte de la Saskatchewan s’est déroulée sans heurts jusqu’à la mi-septembre, lorsque la pluie a ralenti sa progression (figure 8). En Alberta, la région de la rivière de la Paix a été la première à signaler des progrès dans la récolte de canola le 13 août. La semaine suivante, les progrès de la récolte de canola ont été signalés dans le sud de l’Alberta, tandis que les progrès de la récolte ont cessé dans la région de la rivière de la Paix en raison de fortes précipitations. Au début de septembre, les précipitations ont entraîné un rythme de récolte plus lent dans la région Alberta-Rivière de la Paix qu’au Manitoba et en Saskatchewan. Plus tard, cependant, la récolte de l’Alberta s’est accélérée, égalant celle de 2023 (figure 8). Au début octobre, on a signalé que plus de 91 % de la récolte était terminée dans le sud et le centre de l'Alberta, tandis que la région de la rivière de la Paix accusait un retard, avec 75 % des travaux terminés. À la fin octobre, la récolte de canola de l’Alberta était terminée.

Les précipitations au moment de la récolte ont des effets négatifs sur les graines de canola, car l’humidité des graines matures peut causer des dommages liés à la germination. Les précipitations se sont produites à différents moments dans les provinces des Prairies pendant la récolte, et l’étendue des dommages liés à la germination du canola de 2024 peut varier considérablement.

Figure 3  Écarts des températures moyennes mensuelles par rapport à la normale au Canada du 1er avril au 30 septembre 2024

Du 1er au 30 avril 2024

carte

Du 1er au 31 mai 2024

carte

Du 1er au 30 juin 2024

carte

Du 1er au 31 juillet 2024

carte

Du 1er au 31 août 2024

carte

Du 1er au 30 septembre 2024

carte
Source

Agriculture et Agroalimentaire Canada

Figure 4  Écart par rapport aux précipitations moyennes (mm) au Canada du 1er avril au 30 septembre 2024

Avril 2024

carte

Mai 2024

carte

Juin 2024

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Juillet 2024

carte

Août 2024

carte

Septembre 2024

carte
Source

Agriculture et Agroalimentaire Canada

Figure 5  Intensité de la sécheresse au Canada du 31 mai au 31 août 2024

Conditions en date du 31 mai 2024

Conditions en date du 30 juin 2024

Conditions en date du 31 juillet 2024

Conditions en date du 31 août 2024

Source

Agriculture et Agroalimentaire Canada

Figure 6  Nombre de jours ayant affiché des températures supérieures à 30 °C au Canada du 1er avril au 31 juillet 2024 et du 1er avril au 31 août 2024

Du 1er avril au 31 juillet 2024

Du 1er avril au 31 août 2024

Source

Agriculture et Agroalimentaire Canada

Figure 7  Progression de l’ensemencement (%) au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta au cours des saisons de croissance 2023 et 2024Note de bas de page 7
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Progression de l’ensemencement
Date Manitoba Saskatchewan Alberta-Rivière de la Paix
2 mai 2023     0,6
8 mai 2023   9  
9 mai 2023 0   9,5
15 mai 2023   38  
16 mai 2023 8   38,8
22 mai 2023   68  
23 mai 2023 40   78,5
29 mai 2023   89  
30 mai 2023 80   96
5 juin 2023   96  
6 juin 2023 97   99,9
6 mai 2024   6  
7 mai 2024     5,5
13 mai 2024   17  
14 mai 2024 6   14,9
21 mai 2024 20   40,2
27 mai 2024   71  
28 mai 2024 41   66,6
3 juin 2024   93  
4 juin 2024 71   96,3
10 juin 2024   99  
18 juin 2024 96    
Figure 8  Progression de la récolte (%) au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta au cours des saisons de croissance 2023 et 2024Note de bas de page 7
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Progression de la récolte
Date Manitoba Saskatchewan Alberta-Rivière de la Paix
21 août 2023   0  
22 août 2023     1,1
28 août 2023   10  
29 août 2023 5   3,5
4 septembre 2023   23  
5 septembre 2023 14   10
11 septembre 2023   42  
12 septembre 2023 35   19,1
18 septembre 2023   65  
19 septembre 2023 55   38,7
25 septembre 2023   80  
26 septembre 2023 78   61,5
2 octobre 2023   90  
3 octobre 2023 86   75
10 octobre 2023 87   87,2
16 octobre 2023   90  
17 octobre 2023 94   96,9
12 août 2024   1  
19 août 2024   2  
20 août 2024     0,2
26 août 2024 3 8  
27 août 2024     1,2
2 septembre 2024   16  
3 septembre 2024 13   4,9
9 septembre 2024   28  
10 septembre 2024 30   20,9
16 septembre 2024   47  
17 septembre 2024 49   30,8
23 septembre 2024   56  
24 septembre 2024 55   48,5
30 septembre 2024   82  
1 octobre 2024     71,1
2 octobre 2024 78    
7 octobre 2024   94  
8 octobre 2024 94   83
14 octobre 2024   98  
15 octobre 2024     91,6
16 octobre 2024 98    
21 octobre 2024   100  
22 octobre 2024     97,9
23 octobre 2024 99    

Production

La figure 9 présente le nombre d’hectares ensemencés en canola au Canada depuis 2000. En 2024, d’après les estimations, les producteurs de canola ont ensemencé environ 686 300 ha de plus qu’en 2023 (9 096 700 contre 8 938 100 ha). Cela représente environ 2,2 % de plus que la moyenne quinquennale (8 718 250 ha) et 405 900 ha de moins que le record établi en 2017, où 9 313 400 ha avaient été ensemencés en canola (figure 9).

En 2024, Statistique Canada a estimé le rendement moyen du canola dans l’Ouest canadien à 2 017 kilogrammes l’hectare (kg/ha). Ce rendement est légèrement plus faible que celui de 2 167 kg/ha signalé en 2023 et à la moyenne quinquennale de 2 129 kg/ha. En 2024, c’est le Nouveau-Brunswick qui a enregistré le rendement moyen le plus élevé, soit 3 040 kg/ha (2 555 kg/ha en 2023), suivi de l’Ontario (2 763 kg/ha contre 2 992 kg/ha en 2023), du Québec (2 342 kg/ha contre 2 292 kg/ha en 2023), du Manitoba (2 079 kg/ha contre 2 482 kg/ha en 2023), de la Saskatchewan (2 012 kg/ha contre 2 073 kg/ha en 2023) et de l’Alberta (1 993 kg/ha contre 2 191 kg/ha en 2023). Le rendement le plus faible a été observé en Colombie-Britannique à 1 635 kg/ha (contre 1 967 kg/ha en 2023). Encore une fois, ce sont le manque de précipitations et la chaleur intense de juillet qui expliquent les faibles rendements obtenus en 2024.

En février 2024, Statistique Canada estimait la production canadienne de canola à 17 844 515 tonnes métriques (tm). Ce chiffre est inférieur à la production de l’année dernière, soit 19 191 655 tm, et inférieur à la moyenne quinquennale, établie à 18 337 347 tm (figure 10). Au cours des 10 dernières années, la production de canola la plus faible a eu lieu en 2021 (14 248 281 tm) et a été attribuée aux conditions de sécheresse. Depuis, des conditions de croissance chaudes et sèches ont prévalu. Ces conditions ont entraîné une diminution des rendements et, par conséquent, une baisse de la production, même si les superficies ensemencées en canola n’ont pas diminué de façon significative. En 2024, la Saskatchewan a produit 54,9 % du canola canadien (53,8 % en 2023). Le Québec en a produit 0,20 % (0,18 % en 2023), l’Ontario 0,34 % (0,28 % en 2023), l’Alberta 28,5 % (29,0 % en 2023), le Manitoba 15,6 % (16,3 % en 2023) et la Colombie-Britannique 0,40 % (0,43 % en 2023).

Figure 9  Superficie ensemencée en canola (hectares) au Canada, de 2000 à 2024
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Superficie ensemencée (hectares)
Année Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Canada
2000 951 000 2 387 600 1 537 800 36 400 4 937 000
2001 768 900 1 922 300 1 092 700 24 300 3 826 800
2002 890 300 1 746 200 1 193 800 16 200 3 876 800
2003 11 000 20 200 1 011 700 2 306 700 1 355 700 30 400 4 735 700
2004 1 116 900 2 428 100 1 608 600 28 300 5 218 200
2005 1 011 700 2 549 500 1 740 100 34 400 5 369 900
2006 1 003 600 2 418 900 1 821 100 26 000 5 283 300
2007 1 238 300 3 049 300 2 037 600 28 300 6 382 200
2008 19 500 22 300 1 254 500 3 116 100 2 104 400 24 300 6 541 100
2009 1 305 100 3 298 200 2 023 400 30 400 6 689 300
2010 1 345 600 3 439 800 2 246 000 40 500 7 116 800
2011 1 133 100 4 006 400 2 457 100 35 800 7 684 700
2012 1 469 000 4 694 400 2 711 400 48 600 8 974 400
2013 1 315 200 4 309 900 2 565 700 40 500 8 274 100
2014 1 284 900 4 350 400 2 751 900 42 500 8 457 900
2015 1 301 100 4 512 200 2 535 400 36 400 8 411 300
2016 1 294 800 4 552 700 2 495 200 38 400 8 410 900
2017 1 278 800 5 151 600 2 804 500 45 300 9 313 400
2018 1 382 400 4 997 900 2 755 900 55 400 9 232 200
2019 1 338 600 4 765 200 2 401 200 34 700 8 571 700
2020 1 381 600 4 588 800 2 377 900 37 300 8 410 400
2021 1 385 700 4 848 300 2 705 700 41 200 9 015 600
2022 1 327 700 4 610 900 2 639 000 40 700 8 658 600
2023 1 265 900 5 018 200 2 575 000 43 900 8 936 100
2024 1 350 100 4 890 900 2 584 000 43 300 8 907 500
Moyenne quinquennale,
2019-2023
1 339 900 4 766 280 2 539 760 39 560 8 718 480
Moyenne décennale,
2014-2023
1 324 150 4 739 620 2 604 170 41 580 8 741 810
Figure 10  Production de canola (tonnes métriques) au Canada, de 2000 à 2024
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Production (tonnes métriques)
Année Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Canada
2000 1 487 800 3 424 600 2 188 600 55 200 7 205 300
2001 1 134 000 2 154 600 1 655 600 34 000 5 017 100
2002 1 451 500 1 769 000 1 224 700 18 100 4 520 500
2003 1 769 000 2 676 200 2 222 600 38 600 6 771 200
2004 1 746 300 2 880 300 2 925 700 43 800 7 673 600
2005 1 261 000 4 456 500 3 651 400 63 500 9 483 300
2006 1 825 700 3 696 800 3 424 600 27 200 9 000 300
2007 1 950 400 4 154 900 3 401 900 47 600 9 611 100
2008 2 576 400 5 629 100 4 322 700 31 800 12 644 900
2009 2 891 700 6 259 600 3 628 700 49 900 12 898 100
2010 2 215 800 5 692 600 4 740 000 39 700 12 788 600
2011 1 746 300 7 348 200 5 347 900 56 000 14 608 100
2012 2 100 100 6 486 400 5 097 200 82 800 13 868 500
2013 3 025 500 9 178 400 6 168 900 88 700 18 551 000
2014 2 510 600 7 971 900 5 796 900 71 900 16 410 100
2015 2 857 600 9 536 800 5 851 300 70 800 18 376 500
2016 2 608 200 10 682 100 6 157 500 81 600 19 599 200
2017 3 147 900 11 181 100 6 826 600 90 600 21 458 100
2018 3 318 400 11 308 000 5 870 600 123 900 20 723 500
2019 3 056 300 11 394 000 5 320 100 72 000 19 912 300
2020 3 190 700 10 967 900 5 212 100 55 900 19 484 700
2021 2 514 092 6 758 816 4 341 000 66 537 12 594 605
2022 2 876 431 9 533 269 5 591 701 68 975 18 173 774
2023 3 053 162 9 712 846 5 394 059 82 269 18 328 233
2024 2 783 550 9 798 998 5 091 584 70 663 17 844 515
Moyenne quinquennale,
2019-2023
2 893 447 9 519 087 5 138 202 68 950 17 698 722
Moyenne décennale,
2014-2023
2 890 994 9 840 523 5 619 391 78 355 18 506 101

Échantillons de récolte et répartition des grades

Le Programme d’échantillons de récolte de la Commission canadienne des grains a recueilli des échantillons de canola auprès de producteurs, d’usines de trituration et d’installations de manutention des grains de partout au Canada. Les échantillons reçus ont été nettoyés de leurs impuretés avant d’être classés et analysés. Des inspecteurs des grains de la Commission canadienne des grains ont attribué des grades en se fondant sur le chapitre 10 du Guide officiel du classement des grains, portant sur le canola et le colza.

Les analyses effectuées servent à déterminer les teneurs en huile, en protéines, en chlorophylle et en glucosinolates totaux des échantillons de récolte individuels à l’aide d’un spectromètre à balayage dans le proche infrarouge (NIR). Le présent rapport se fonde toutefois sur les analyses qui ont été effectuées conformément aux méthodes de référence établies sur des échantillons composites. Les échantillons composites de canola ont été préparés en combinant :

  • les échantillons classés Canada no 1 de chaque district agricole provincial ou RAR et de chaque province de l’Est;
  • les échantillons classés Canada no 2 et Canada no 3 de chaque province;
  • les échantillons classés Échantillon Canada de l’Ouest canadien.

Les teneurs en huile, en protéines et en glucosinolates totaux des graines de canola sont présentées à 8,5 % d’humidité pour permettre la réalisation de comparaisons annuelles et régionales. La teneur en protéines du tourteau déshuilé est présentée à 12 % d’humidité, tandis que la teneur en glucosinolates du tourteau déshuilé est présentée à 8,5 % d’humidité, conformément aux règles régissant le commerce du tourteau établies par la Canadian Oilseed Processors Association (COPA).

Les données qualitatives des districts agricoles du Manitoba et de l’Alberta et des RAR de la Saskatchewan sont publiées dans les rapports de la Commission canadienne des grains. Des données sur les variétés de canola sont également publiées chaque année.

Le présent rapport sur la récolte de 2024 se fonde sur les analyses de 1 786 échantillons de canola individuels, dont 1 607 ont été classés no 1 (tableau 1). Des échantillons composites de canola de grade no 1 ont été préparés avec des échantillons provenant de chaque district agricole et RAR de l’Ouest (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique) ainsi que des provinces de l’Est de l’Ontario et du Québec. Des échantillons composites de canola de grade no 1 ont été préparés pour chaque district agricole, RAR et province à partir de 1 600 échantillons. Le rapport ne présente toutefois pas les résultats d’analyse des huiles spéciales, telles que les huiles à teneur élevée en acide oléique, à faible teneur en acide linolénique et à teneur élevée en acide érucique. En 2024, nous avons reçu 257 échantillons de moins qu’en 2023, soit 232 et 369 échantillons de moins que les moyennes quinquennale et décennale, respectivement (tableau 1).

Les échantillons des exportations canadiennes de canola commercialement propre (CC) d’août 2024 à décembre 2024 contenaient un taux moyen d’impuretés de 1,3 %, les valeurs variant de 0,5 % à 2,5 %. Cela a eu une incidence négative sur les facteurs de qualité tels que la teneur en huile, en chlorophylle et en acides gras libres. Les exportations de canola contenant plus de 2,5 % d’impuretés sont considérées comme un produit non commercialement propre (NCC) et leurs facteurs de qualité sont généralement encore plus touchés.

Figure 11  Nombre d’échantillons de canola reçus dans le cadre du Programme d’échantillons de récolte et répartition des grades, de 2014 à 2024
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Nombre d’échantillons
Campagne agricole Total des échantillons Canada no 1 Canada no 2 Canada no 3 Échantillon Canada % Canada no 1
2014 1765 1452 218 63 32 82,3
2015 2015 1840 121 37 17 91,3
2016 1954 1865 52 11 26 95,5
2017 2309 2180 77 27 25 94,4
2018 2504 1874 219 290 122 74,8
2019 2274 1936 190 106 42 85,1
2020 2430 2199 140 58 33 90,5
2021 2185 1979 168 27 7 90,6
2022 1893 1760 105 13 15 93,0
2023 1992 1907 66 12 7 95,7
2024 1752 1576 116 39 21 90
Moyenne quinquennale,
2019-2023
2155 1956 134 43 21 91
Moyenne décennale,
2014-2023
2132 1899 136 64 33 89

En 2024, 90,0 % des échantillons de récolte ont été classés no 1. Ce pourcentage est beaucoup plus faible qu’en 2023 (95,7 %), légèrement inférieur à la moyenne quinquennale de 91,0 %, mais légèrement supérieur à la moyenne décennale de 89,3 % (figure 11). La répartition des grades de la récolte de 2024 varie grandement d’une province à l’autre, et d’un district agricole à l’autre à l’intérieur d’une même province. Les principaux facteurs de déclassement observés dans le canola de 2024 sont les graines germées et les graines brunes. Le taux de graines nettement vertes (DGR) est de 0,5 % (0,5 % en 2023) pour le grade no 1, de 2,4 % (2,9 % en 2023) pour le grade no 2, de 3,8 % (8,2 % en 2023) pour le grade no 3 et de 0,5 % (0,8 % en 2023) pour le grade Échantillon Canada.

Il convient de noter que le nombre d’échantillons reçus par grade ou par province ne reflète pas nécessairement fidèlement la production et la distribution des grades. Cependant, le nombre d’échantillons reçus était suffisant pour fournir de bonnes indications sur la qualité du canola pour chaque province et pour chaque grade. Les moyennes pour chaque province et pour l’ensemble de l’Ouest canadien ont été calculées à partir des résultats d’analyse de la qualité pour chaque district agricole ou RAR, puis elles ont été pondérées en fonction des données de production (moyenne quinquennale) et du centile des grades pour chaque district agricole ou RAR.

Caractéristiques de qualité

Les tableaux 2 et 3 présentent des données détaillées sur la qualité du canola canadien récolté au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique en 2024. Le tableau 4 compare la qualité des échantillons de récolte à celle des échantillons des exportations récentes de canola. Toutes les moyennes présentées dans le présent rapport sont pondérées avec les données de production. Les moyennes pondérées des données qualitatives de l’Est du Canada ont eu peu d’effet sur les moyennes à l’échelle du Canada, puisque la production de l’Est (Québec et Ontario) est minime par rapport à celle de l’Ouest (99 719 tm contre 17 805 802 tm). Les données provinciales qui ont le plus d’influence sur les moyennes canadiennes proviennent de la Saskatchewan, puisque 55 % du canola canadien a été produit dans cette province en 2024.

Il n’y avait pas suffisamment d’échantillons de grade no 2 ou inférieur dans l’Est du Canada pour préparer des échantillons composites des grades inférieurs et effectuer des analyses statistiques. Les résultats des grades inférieurs reflètent la qualité du canola provenant uniquement de l’Ouest canadien.

Tableau 2  Teneur en huile, en protéines, en chlorophylle, en glucosinolates totaux et en acides gras libres du canola récolté en 2024, selon le grade et la province

Canola, Canada no 1
Lieu Nombre d’échantillons Teneur en huileNote de bas de page 8, % Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg Teneur en glucosinolates,
µmol/g
Teneur en acides gras libres, %
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy.
Québec 4 44,6 43,6 46,1 21,9 18,6 21,7 7 6 10 11 3 9 0,75
Ontario 27 43,6 41,5 46,5 20,8 17,7 23,4 3 4 18 10 4 9 0,41
Manitoba 335 42,1 38,5 50,0 22,2 15,5 27,2 7 < 3 30 11 3 16 0,43
Saskatchewan 687 42,2 32,5 49,1 23,0 17,5 30,2 7 < 3 37 13 4 26 0,19
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 547 43,1 35,6 49,8 23,3 17,4 29,1 10 < 3 40 14 3 18 0,28
CanadaNote de bas de page 11 1600 42,4 32,5 50,0 22,9 15,5 30,2 8 < 3 40 13 2 26 0,25
Canola, Canada no 2
Lieu Nombre d’échantillons Teneur en huileNote de bas de page 8, % Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg Teneur en glucosinolates,
µmol/g
Teneur en acides gras libres, %
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy.
Manitoba 25 40,8 39,1 43,7 23,5 19,6 25,8 18 4 44 13 6 16 1,21
Saskatchewan 21 42,8 37,9 46,5 22,7 19,8 28,0 16 5 41 15 7 19 0,40
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 67 42,4 37,6 48,1 24,1 17,6 28,4 20 < 3 75 16 6 19 0,44
CanadaNote de bas de page 11 113 42,2 37,6 48,1 23,6 17,6 28,4 19 < 3 75 14 6 19 0,57
Canola, Canada no 3
Lieu Nombre d’échantillons Teneur en huileNote de bas de page 8, % Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg Teneur en glucosinolates,
µmol/g
Teneur en acides gras libres, %
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy.
Manitoba 9 41,4 39,6 43,9 23,4 20,7 24,6 22 6 66 13 7 15 0,95
Saskatchewan 3 41,4 40,4 42,7 22,6 22,0 22,9 27 5 61 12 9 13 0,35
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 27 42,4 37,1 46,8 24,6 20,5 28,1 29 < 3 68 15 7 30 0,29
CanadaNote de bas de page 11 39 42,0 37,1 47,0 24,1 20,5 28,1 27 < 3 68 14 7 30 0,42
Canola, Échantillon Canada
Lieu Nombre d’échantillons Teneur en huileNote de bas de page 8, % Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg Teneur en glucosinolates,
µmol/g
Teneur en acides gras libres, %
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy.
CanadaNote de bas de page 11 19 42,2 38,9 47,5 23,7 19,1 27,4 10 < 3 31 13 7 18 0,48

Tableau 3  3 Composition en acides gras (principaux), teneur totale en AGS, AGMI et AGPI, et indice d’iode de l’huile du canola récolté en 2024, selon le grade et la provinc

Canola, no 1 Canada
Lieu Acide oléique (C18:1), % Acide linoléique (C18:2), % Acide alpha-linolénique (C18:3), % Acide érucique (C22:1), % AGS,Note de bas de page 4 % AGPINote de bas de page 6, % AGMI,Note de bas de page 5 % Indice d’iode, Note de bas de page 12unités
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max.
Québec 62,4 60,3 64,7 18,8 17,3 20,9 9,6 9,1 10,1 0,00 6,8 28,5 63,9 112,7 110,9 114,8
Ontario 65,0 63,5 66,5 17,7 16,6 18,8 8,3 8,1 9,7 0,01 6,8 26,0 66,5 109,4 108,2 112,2
Manitoba 63,5 58,7 66,7 18,4 16,1 20,9 8,9 7,3 11,4 0,00 6,8 27,4 65,1 111,1 107,6 117,5
Saskatchewan 63,5 57,1 67,5 18,4 16,2 21,9 9,0 5,6 12,5 0,02 6,7 27,5 65,1 111,5 103,6 119,9
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 63,2 58,0 66,1 18,2 16,4 21,0 9,8 7,0 12,5 0,02 6,4 28,1 64,9 113,0 107,5 119,6
CanadaNote de bas de page 11 63,4 57,1 67,5 18,4 16,1 21,9 9,2 5,6 12,5 0,01 6,6 27,6 65,0 111,9 103,6 119,9
Canola, no 2 Canada
Lieu Acide oléique (C18:1), % Acide linoléique (C18:2), % Acide alpha-linolénique (C18:3), % Acide érucique (C22:1), % AGS,Note de bas de page 4 % AGPINote de bas de page 6, % AGMI,Note de bas de page 5 % Indice d’iode, Note de bas de page 12unités
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max.
Manitoba 62,8 58,2 66,0 19,0 16,8 21,6 8,8 7,7 11,3 0,00 6,9 27,9 64,4 111,2 107,9 117,3
Saskatchewan 62,8 59,5 64,6 18,8 16,8 20,3 9,5 8,7 11,6 0,00 6,5 28,4 64,3 112,8 110,2 117,4
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 62,0 56,1 69,5 18,8 16,5 21,1 10,3 6,0 13,8 0,06 6,3 29,2 63,7 114,4 104,6 123,3
CanadaNote de bas de page 11 62,3 56,1 69,5 18,9 16,5 21,6 9,8 6,0 13,8 0,03 6,5 28,7 64,0 113,4 104,6 123,3
Canola, no 3 Canada
Lieu Acide oléique (C18:1), % Acide linoléique (C18:2), % Acide alpha-linolénique (C18:3), % Acide érucique (C22:1), % AGS,Note de bas de page 4 % AGPINote de bas de page 6, % AGMI,Note de bas de page 5 % Indice d’iode, Note de bas de page 12unités
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max.
Manitoba 63,8 60,6 64,1 18,4 17,8 19,5 8,4 8,2 11,0 0,01 6,8 26,9 65,5 110,2 110,2 115,7
Saskatchewan 62,4 61,0 62,9 18,7 18,0 18,9 10,0 9,5 11,4 0,00 6,5 28,8 64,0 113,6 111,8 115,8
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 62,0 58,3 64,1 19,2 17,7 20,5 10,3 9,5 12,7 0,01 6,1 29,6 63,6 114,9 112,2 120,5
CanadaNote de bas de page 11 62,4 58,3 65,6 19,0 17,7 20,5 9,9 8,0 12,7 0,01 6,3 29,0 64,0 113,9 109,1 120,5
Canola, Échantillon Canada
Lieu Acide oléique (C18:1), % Acide linoléique (C18:2), % Acide alpha-linolénique (C18:3), % Acide érucique (C22:1), % AGS,Note de bas de page 4 % AGPINote de bas de page 6, % AGMI,Note de bas de page 5 % Indice d’iode, Note de bas de page 12unités
Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. Min. Max.
CanadaNote de bas de page 11 62,4 56,3 65,2 19,0 15,6 19,9 10,0 9,2 13,9 0,01 6,2 29,1 64,0 114,1 110,6 123,1
Tableau 4  Comparaison des données sur la qualité des échantillons de récolte de 2024 avec celles des exportations récentes, Canola, Canada no 1
Paramètres de qualité Programme d’échantillons de récolte 2024 Exportations de canola commercialement propre Exportations de canola non commercialement propre
Décembre 2024 D’août à novembre 2024 Saison d’expédition 2023 à 2024 D’août à
décembre 2024
Teneur en huileNote de bas de page 8, % 42,4 41,8 42,2 42,4 41,8
Teneur en protéines des grainesNote de bas de page 1, % 22,9 23,3 22,8 22,1 22,5
Teneur en protéines du tourteau déshuiléNote de bas de page 13, % 41,1 41,3 40,7 40,7 39,8
Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg de graines 8 10 10 11 11
Teneur en glucosinolates totaux des graines, µmol/g graines 13 10 10 9 9
Acides gras libres, % dans l’huile, sous forme d’acide oléique 0,25 0,28 0,31 0,27 0,46
Acide érucique, %dans l’huile 0,01 0,03 0,02 0,02 0,03
Acide oléique, % dans l’huile 63,4 63,5 64,0 64,1 63,6
Acide alpha-linolénique, % dans l’huile 9,2 9,4 9,2 9,2 9,2
Teneur totale en AGSNote de bas de page 4, % dans l’huile 6,6 6,5 6,5 6,6 6,6
Indice d’iode de l’huileNote de bas de page 12, unités 111,9 112,2 111,6 111,4 111,9
Teneur totale en AGMINote de bas de page 5, % dans l’huile 65,0 65,2 65,7 65,7 65,3
Teneur totale en AGPINote de bas de page 6, % dans l’huile 27,6 27,7 27,2 27,1 27,6
Graines nettement vertes (DGR), % 0,5 0,4 0,4 0,4 0,4
Taux d’impuretés, % s.o. 1,8 1,2 1,2 2,9
Teneur en eau lors du chargement, % s.o. 7,7 7,5 7,5 7,7
Nombre d’échantillons de canola exporté s.o. 15 102 160 9
Volume, tonnes s.o. 517 257 3 689 321 6 219 405 248 883

Teneur en huile

En 2024, le canola de grade no 1 affiche une teneur moyenne en huile de 42,4 % (tableau 1), ce qui est inférieur à la moyenne de 2023 (43,2 %), à la moyenne quinquennale (43,1 %) et à la moyenne décennale (43,7 %). La moyenne quinquennale comprend la faible teneur en huile record observée en 2021 et la deuxième plus faible teneur en huile observée en 2022 (figure 12). Cela a mené à une moyenne inférieure à celle de la période de 2005 à 2020 (44,3 %). En 2024, la teneur moyenne en huile du canola de grade no 1 s’est quelque peu redressée par rapport à 2021 et 2022, mais elle est tout de même inférieure aux valeurs enregistrées entre 2005 et 2020 (figure 12).

Le canola de grade no 1 de la région Alberta-Rivière de la Paix affiche une teneur moyenne en huile de 43,1 % (43,8 % en 2023 et 42,6 % en 2022), soit une valeur supérieure à celles du canola de grade no 1 du Manitoba, établie à 42,1 % (42,8 % en 2023 et 42,1 % en 2022), et de la Saskatchewan, établie à 42,2 % (43,1 % en 2023 et 41,9 % en 2022; tableau 2). Les échantillons de l’Est du Canada présentent une teneur moyenne en huile plus élevée que les échantillons de l’Ouest canadien. Les échantillons du Québec ont une teneur moyenne en huile de 44,6 % (43,6 % en 2023 et 44,0 % en 2022), tandis que les échantillons de l’Ontario ont une teneur moyenne en huile de 43,6 % (43,9 % en 2023 et 44,9 % en 2022).

La teneur en huile des échantillons individuels de canola classés no 1 varie de 38,5 % à 50,0 % au Manitoba (de 37,4 % à 49,1 % en 2023), de 32,5 % à 49,1 % en Saskatchewan (de 35,6 % à 49,3 % en 2023), de 35,6 % à 49,8 % dans la région Alberta-Rivière de la Paix (de 35,9 % à 52,3 % en 2023), de 43,6 % à 46,1 % au Québec (de 41,0 % à 46,3 % en 2023) et de 41,5 % à 46,5 % en Ontario (de 38,5 % à 47,2 % en 2023; tableau 2).

En 2024, la teneur moyenne en huile du canola de grade no 2 de l’Ouest canadien (42,2 %) est semblable à celle du canola de grade no 1 de l’Ouest canadien (42,4 %). La plupart des échantillons de grade no 2 provenaient de la région Alberta-Rivière de la Paix. Ces échantillons présentent une teneur moyenne en huile de 42,4 %, légèrement inférieure à celle des échantillons de la Saskatchewan (42,8 %), mais beaucoup plus élevée que celle du Manitoba (40,8 %). La teneur moyenne en huile des échantillons de canola classés no 2 de l’Ouest canadien varie de 37,6 % à 48,1 %, comparativement à 37,4 % à 47,6 % en 2023 (tableau 2). La teneur moyenne en huile du canola de grade no 3 de l’Ouest canadien est de 42,0 % (42,3 % en 2023) et celle du canola de grade Échantillon est de 42,2 % (44,0 % en 2023).

La teneur en huile des graines de canola est influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. Pour toute variété de canola, des conditions de croissance chaudes et sèches donneront une teneur en huile plus faible que des conditions fraîches. En 2024, le canola a connu une autre saison de croissance très sèche et chaude. Les cultures de canola ont d’abord poussé dans des conditions modérément humides à très humides, avec des quantités d’eau observées allant de modérées à excessives dans les provinces des Prairies en mai et juin (figure 4). Seules les cultures de la région de la rivière de la Paix et du nord-ouest de l’Alberta ont connu des conditions de sécheresse à la fin juin (figure 5). Le mois de juillet a été très chaud (figure 3), avec peu ou pas de précipitations (figure 4) et un nombre important de jours affichant des températures supérieures à 30 °C (figure 6). Cela a entraîné un développement très rapide des cultures de canola dans les Prairies. Cette année, contrairement à l’année dernière, les températures nocturnes n’étaient pas basses, de sorte que les cultures n’ont pas pu se remettre de la chaleur de la journée. Toutes ces conditions ont mené aux valeurs moyennes de teneur en huile faibles que nous avons observées cette année par rapport à 2023. Dans l’Est du Canada, les températures ont été plus chaudes que la normale (figure 3), avec beaucoup d’humidité (figure 4), mais il n’y a presque pas eu de jours affichant des températures supérieures à 30 °C (figure 6). Cette situation a mené à des cultures de canola ayant une teneur moyenne en huile plus élevée dans l’Est du Canada que dans l’Ouest canadien.

Figure 12  Teneur en huile (%, 8,5 % d’humidité) Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en huile (%, 8,5 % d’humidité)
Année Teneur en huile
2000 43,2
2001 42,8
2002 42,5
2003 41,8
2004 43,3
2005 44,4
2006 44,6
2007 43,4
2008 44,3
2009 44,5
2010 44,3
2011 45,2
2012 43,5
2013 44,8
2014 44,2
2015 44,2
2016 44,3
2017 45,0
2018 44,1
2019 44,6
2020 44,1
2021 41,3
2022 42,1
2023 43,2
2024 42,4
Moyenne quinquennale,
2019-2023
43,1
Moyenne décennale,
2014-2023
43,7

La teneur moyenne en huile des exportations de canola CC de grade no 1 est de 41,8 % pour décembre 2024 et de 41,8 % pour la période d’août à novembre 2024 (tableau 4). Comparativement aux échantillons de récolte, les échantillons des exportations de canola CC et NCC de grade no 1 ont une teneur moyenne en huile plus basse en raison de l’effet de dilution des impuretés. Les échantillons de récolte sont complètement nettoyés (taux d’impuretés de 0,00 %). Le taux moyen d’impuretés des exportations de canola CC est de 1,8 % en décembre 2024, de 1,2 % d’août à novembre 2024 et de 1,2 % pour la saison d’expédition précédente (août 2023 à juillet 2024) (tableau 4). Les exportations de canola NCC affichent un taux moyen d’impuretés de 2,9 % d’août à décembre 2024 (tableau 4). Les échantillons des exportations du début de la présente saison d’expédition révèlent une diminution de la teneur en huile par rapport à la saison précédente, ce qui correspond à la diminution de la teneur en huile observée chez les échantillons de récolte de 2024 par rapport à celle observée en 2023.

Teneur en protéines

La teneur moyenne en protéines des graines de canola (8,5 % d’humidité) et la teneur moyenne en protéines calculée pour le tourteau déshuilé (12 % d’humidité) de 2000 à 2024 sont présentées aux figures 13 et 14. La teneur moyenne en protéines des graines pour l’ensemble du Canada est de 22,9 % pour le canola de grade no 1, de 23,6 % pour le canola de grade no 2, de 24,1 % pour le canola de grade no 3 et de 23,7 % pour le canola de grade Échantillon (tableau 2). La teneur moyenne en protéines des graines de canola no 1 enregistrée en 2024 (22,9 %) est supérieure à la moyenne de 2023 (21,8 %), à la moyenne quinquennale (21,9 %) et à la moyenne décennale (21,1 %), mais beaucoup plus faible que la teneur moyenne en protéines record observée en 2021 (24,0 %) (tableau 1 et figure 13). La teneur en protéines des graines des échantillons individuels de canola de grade no 1 varie de 18,6 % à 21,7 % au Québec, de 17,7 % à 23,4 % en Ontario, de 15,5 % à 27,2 % au Manitoba, de 17,5 % à 30,2 % en Saskatchewan et de 17,4 % à 29,1 % dans la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 2). La teneur moyenne en protéines des graines des échantillons de l’Ouest canadien varie de 17,6 % à 28,4 % pour le canola de grade no 2, de 20,5 % à 28,1 % pour le canola no 3 et de 19,1 % à 27,4 % pour le canola de grade Échantillon (tableau 2).

On peut observer une forte relation inverse entre la teneur en huile et la teneur en protéines chez les graines de canola. En 2024, la teneur moyenne en huile des graines est inférieure de 0,8 % à celle de 2023, et la teneur moyenne en protéines a augmenté de 1,1 % par rapport à 2023.

La teneur moyenne en protéines des graines des exportations de canola CC de grade no 1 est de 23,3 % pour décembre 2024 et de 22,8 % pour la période d’août à novembre 2024 (tableau 4). La teneur moyenne en protéines des graines de canola de la saison d’expédition précédente est inférieure à celle de la saison d’expédition de cette année (22,1 % pour la saison d’expédition 2023-2024 contre 22,8 % d’août à novembre 2024 et 23,3 % pour décembre 2024), et cette tendance correspond à celle constatée chez les échantillons de récolte de 2024 (tableau 4).

Figure 13  Teneur en protéines des graines (%, 8,5 % d’humidité), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en protéines des graines (%, 8,5 % d’humidité)
Année Teneur en protéines des graines
2000 21,0
2001 22,3
2002 23,2
2003 23,3
2004 21,5
2005 20,5
2006 21,0
2007 21,7
2008 20,8
2009 19,9
2010 20,1
2011 19,6
2012 21,3
2013 19,8
2014 20,2
2015 20,7
2016 20,1
2017 20,1
2018 21,1
2019 20,4
2020 20,8
2021 24,0
2022 22,4
2023 21,8
2024 22,9
Moyenne quinquennale,
2019-2023
21,9
Moyenne décennale,
2014-2023
21,1
Figure 14  Teneur en protéines du tourteau déshuilé (%, 12 % d’humidité), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en protéines du tourteau déshuilé (%, 12 % d’humidité)
Année Teneur en protéines du tourteau déshuilé
2000 38,3
2001 40,2
2002 41,7
2003 41,2
2004 39,3
2005 38,3
2006 39,5
2007 39,6
2008 38,7
2009 37,2
2010 37,5
2011 37,3
2012 39,0
2013 37,2
2014 37,5
2015 38,6
2016 37,4
2017 38,0
2018 39,1
2019 38,3
2020 38,6
2021 42,0
2022 39,9
2023 39,5
2024 41,1
Moyenne quinquennale,
2019-2023
39,7
Moyenne décennale,
2014-2023
38,9

La teneur en protéines calculée pour le tourteau de canola déshuilé correspond à la teneur maximale en protéines d’un tourteau théorique qui pourrait être obtenu si une usine de trituration pouvait extraire la totalité de l’huile contenue dans les graines de canola. En 2024, la teneur moyenne en protéines calculée du tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité est de 41,1 %. Cette valeur est supérieure à la moyenne de 2023 (39,5 %), à la moyenne quinquennale (39,7 %) et à la moyenne décennale (38,9 %), mais plus faible que la moyenne record de 42,0 % observée en 2022 (tableau 1 et figure 14). Ce sont les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix (42,3 % en 2024 contre 39,9 % en 2023) qui ont la teneur calculée en protéines la plus élevée pour un tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité, suivis des échantillons de la Saskatchewan (41,0 % en 2024 contre 39,7 % en 2023), de l’Ontario (39,7 % en 2024 contre 39,5 % en 2023), du Manitoba (39,5 % en 2024 contre 38,2 % en 2023) et du Québec (39,1 % en 2024 contre 41,5 % en 2023).

La teneur moyenne en protéines calculée du tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité des échantillons des exportations de canola CC de grade no 1 est de 40,7 % pour les expéditions de la période d’août à novembre 2024 et de 41,3 % pour les expéditions de décembre 2024. Ces valeurs sont légèrement supérieures à la valeur de 40,7 % enregistrée lors de la saison d’expédition précédente pour les échantillons des exportations de CC de grade no 1 (tableau 4).

Teneur en chlorophylle

En 2024, la teneur moyenne en chlorophylle du canola de grade no 1 est de 8 mg/kg pour les échantillons de l’ensemble du Canada, de 7 mg/kg pour les échantillons du Québec, de 3 mg/kg pour les échantillons de l’Ontario, de 7 mg/kg pour les échantillons du Manitoba et de la Saskatchewan, et de 10 mg/kg pour les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 2). La moyenne canadienne de 2024 est inférieure à la moyenne de 2023 (9 mg/kg) et à la moyenne quinquennale (10 mg/kg) (tableau 1). Il s’agit de la plus faible teneur moyenne en chlorophylle des 10 dernières années (figure 15). Les échantillons individuels de canola de grade no 1 présentent des variations de la teneur en chlorophylle qui reflètent la variabilité des conditions de croissance observée d’une région à l’autre. La teneur en chlorophylle des échantillons de canola de grade no 1 varie de 6 mg/kg à 10 mg/kg au Québec, de 4 mg/kg à 18 mg/kg en Ontario, de moins de 3 mg/kg à 30 mg/kg au Manitoba, de moins de 3 mg/kg à 37 mg/kg en Saskatchewan et de moins de 3 mg/kg à 40 mg/kg dans la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 2). Le canola provenant des districts agricoles 5 et 6 de l’Alberta (partie ouest des districts du centre et du centre-nord) présente les teneurs moyennes en chlorophylle les plus élevées, soit 13 mg/kg et 15 mg/kg, respectivement.

La teneur moyenne en chlorophylle des échantillons de canola de grade no 2 est de 19 mg/kg (tableau 2), ce qui est inférieur à celle de 2023 (21 mg/kg). Les échantillons de canola de grade no 3 et de grade Échantillon affichent une teneur moyenne en chlorophylle de 27 mg/kg et de 10 mg/kg, respectivement. Ces valeurs sont similaires à ce qui a été observé en 2023 (20 mg/kg pour le canola classé no 3 et 10 mg/kg pour le canola Échantillon). En 2024, les échantillons de canola ont été déclassés pour plusieurs facteurs autres que l’immaturité, comme les graines germées ou les graines brunes.

Les teneurs moyennes en chlorophylle antérieures varient considérablement d’une année à l’autre (figure 15) en raison des conditions de croissance variables. Une teneur élevée en chlorophylle peut être liée à un ou plusieurs facteurs, notamment des retards d’ensemencement causés par des températures froides et de la pluie, de mauvaises conditions de croissance dues à un manque d’unités thermiques ou à une gelée précoce. Par rapport à 2023, l’ensemencement a progressé à un rythme plus lent en Saskatchewan et dans la région Alberta-Rivière de la Paix en raison des précipitations de mai. Au Manitoba, l’ensemencement a été retardé d’environ une semaine en raison des précipitations de mai et de juin, par rapport à 2023 (figure 7). Cependant, les conditions de croissance chaudes et sèches de juillet ont poussé le développement des cultures, et le retard de fin de récolte de 2024 était similaire à celui de l’année dernière. Comme il n’y a pas eu de gel précoce et que les températures sont demeurées au-dessus de la normale en septembre jusqu’à la fin de la saison de croissance (figure 3), la récolte de canola de 2024 a pu mûrir complètement sans problème. Cela a mené à la faible teneur en chlorophylle et à la faible teneur en graines nettement vertes (DGR) observées cette année.

Figure 15  Teneur en chlorophylle des graines (mg/kg, taux d’humidité tel quel), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en chlorophylle des graines (mg/kg, taux d’humidité tel quel)
Année Teneur en chlorophylle des graines
2000 14,4
2001 16,7
2002 13,4
2003 15,0
2004 16,5
2005 13,9
2006 13,7
2007 14,6
2008 11,0
2009 15,4
2010 12,8
2011 15,9
2012 17,4
2013 12,0
2014 13,3
2015 12,0
2016 11,3
2017 11,3
2018 10,3
2019 12,0
2020 10,1
2021 9,9
2022 9,0
2023 8,9
2024 7,9
Moyenne quinquennale,
2019-2023
10,0
Moyenne décennale,
2014-2023
10,8

Le canola de grade no 1 doit contenir au plus 2,0 % de DGR. En 2024, le taux moyen de DGR dans les échantillons de canola no 1 est de 0,6 % pour le Québec (0,5 % en 2023), de 0,4 % pour l’Ontario (0,6 % en 2023), de 0,7 % pour le Manitoba (0,7 % en 2023), de 0,4 % pour la Saskatchewan (0,4 % en 2023) et de 0,6 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix (0,6 % en 2023). Il en résulte un taux moyen de DGR de 0,5 % pour les échantillons de l’ensemble du Canada en 2024.

La teneur en chlorophylle des exportations de canola canadien est influencée par la présence de DGR et d’impuretés. Le taux moyen de DGR est de 0,4 % pour les exportations de canola CC de décembre 2024 et d’août à novembre 2024, et de 0,4 % pour les exportations de canola NCC d’août à décembre 2024 (tableau 4). Les échantillons des exportations de décembre 2024 affichent une teneur moyenne en chlorophylle légèrement plus élevée et un taux de DGR légèrement inférieur, comparativement aux échantillons de la récolte de 2024 (tableau 4).

Teneur en glucosinolates

La teneur moyenne en glucosinolates totaux des graines à 8,5 % d’humidité et la teneur moyenne en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé à 8,5 % d’humidité, pour les années 2000 à 2024, sont présentées aux figures 16 et 17, respectivement.

En 2024, le canola de grade no 1 affiche une teneur moyenne en glucosinolates de 13 micromoles par gramme de graines (μmol/g), soit une valeur supérieure à la moyenne de 2023 (12 μmol/g), à la moyenne quinquennale (11 μmol/g) et à la moyenne décennale (11 μmol/g) (tableau 1). Il s’agit de la teneur moyenne en glucosinolates la plus élevée depuis 2015 (figure 16). La teneur moyenne en glucosinolates est de 11 μmol/g de graines pour le Québec, de 10 μmol/g de graines pour l’Ontario, de 11 μmol/g de graines pour le Manitoba, de 13 μmol/g de graines pour la Saskatchewan, et de 14 μmol/g de graines pour la région Alberta-Rivière de la Paix. Les échantillons provenant des RAR 8 et 12 du centre-ouest de la Saskatchewan, des districts agricoles 1 et 2 du sud-est de l’Alberta et de la région de rivière de la Paix en Colombie-Britannique présentent tous une teneur moyenne en glucosinolates totaux supérieure à 15 μmol/g de graines.

Ces zones de culture du canola ont été les plus touchées par le manque d’humidité au cours de la saison de croissance 2024 (figures 4 et 5). La figure 6 montre qu’il y avait en juillet et en août un nombre important de jours ayant affiché des températures supérieures à 30 °C, en Alberta et dans certaines parties de la Saskatchewan. Les résultats de 2024 correspondent aux résultats des années précédentes depuis 2021, lorsque le district agricole 1 de l’Alberta et la RAR 12 de la Saskatchewan ont connu des conditions de sécheresse grave à extrême pendant toute la saison de croissance.

Ces observations et résultats concordent avec une étude australienne qui a démontré que des conditions chaudes et sèches, après la floraison, entraînent une augmentation de la teneur en glucosinolates totaux des graines de canola. Comme ce fut le cas depuis 2021, la chaleur et le manque d’humidité sont responsables de l’augmentation de la teneur en glucosinolates totaux observée en 2024.

Les échantillons des exportations de graines de canola CC de décembre 2024 et pour la période d’août à novembre 2024 affichent une teneur moyenne en glucosinolates totaux de 10 μmol/g de graines, soit une teneur légèrement supérieure à celle de la saison d’expédition précédente (tableau 4).

En 2024, la teneur en glucosinolates totaux de 13 μmol/g de graines correspond à une teneur en glucosinolates totaux de 24 μmol/g du tourteau déshuilé à 8,5 % d’humidité (tableau 1). Cette valeur est légèrement supérieure à la moyenne de 23 μmol/g enregistrée en 2023 pour le tourteau déshuilé et supérieure aux moyennes quinquennale et décennale de 20 μmol/g (figure 17 et tableau 1). Les usines de trituration conventionnelles au Canada (qui utilisent l’extraction par pression suivie d’une extraction par solvant) obtiennent des teneurs en glucosinolates totaux dans le tourteau de canola beaucoup plus faibles que la valeur calculée. La valeur calculée repose sur la supposition que le procédé d’extraction est capable de récupérer toute l’huile contenue dans les graines et qu’il n’y a pas de destruction de glucosinolates pendant le processus, ce qui n’est jamais le cas.

Figure 16  Teneur en glucosinolates totaux des graines (μmol/g, 8,5 % d’humidité) Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en glucosinolates totaux des graines (µmol/g, 8,5 % d’humidité)
Année Teneur en glucosinolates totaux des graines
2000 9,9
2001 10,9
2002 12,4
2003 11,2
2004 9,4
2005 9,5
2006 10,0
2007 9,8
2008 8,5
2009 9,6
2010 9,9
2011 10,3
2012 10,9
2013 10,1
2014 9,8
2015 10,9
2016 10,3
2017 10,5
2018 10,3
2019 9,4
2020 9,3
2021 11,1
2022 11,7
2023 12,0
2024 12,9
Moyenne quinquennale,
2019-2023
10,7
Moyenne décennale,
2014-2023
10,5
Figure 17  Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé (μmol/g, 8,5 % d’humidité) Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé (µmol/g, 8,5 % d’humidité)
Année Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé
2000 18,8
2001 20,5
2002 23,1
2003 20,5
2004 17,8
2005 18,4
2006 19,5
2007 18,6
2008 16,6
2009 18,7
2010 19,2
2011 20,3
2012 20,8
2013 19,9
2014 19,0
2015 21,1
2016 19,9
2017 20,6
2018 19,8
2019 18,3
2020 17,9
2021 20,1
2022 21,6
2023 22,6
2024 24,0
Moyenne quinquennale,
2019-2023
20,1
Moyenne décennale,
2014-2023
20,1

Teneur en acides gras libres

En 2024, la teneur moyenne en acides gras libres (AGL) des échantillons de canola de grade no 1 est de 0,25 % (sous forme d’acide oléique). Cette valeur est légèrement supérieure à la moyenne de 0,21 % enregistrée en 2023, à la moyenne quinquennale de 0,20 % et à la moyenne décennale de 0,19 % (tableau 1 et figure 18). La teneur moyenne en AGL pour les échantillons de canola de grade no 1 (tableau 2) du Manitoba (0,43 % en 2024 contre 0,41 % en 2023) est plus élevée que celle de la région Alberta-Rivière de la Paix (0,28 % en 2024 contre 0,20 % en 2023), de la Saskatchewan (0,19 % en 2024 contre 0,16 % en 2023) et de l’Ontario (0,41 % en 2024 contre 0,49 % en 2023). Ces valeurs sont inférieures à la teneur moyenne en AGL observée dans les échantillons du Québec (0,75 % en 2024 contre 0,52 % en 2023). Les échantillons composites de grade no 1 du Manitoba présentent une teneur moyenne en AGL plus élevée que la moyenne de l’Ouest canadien, et leur teneur varie de 0,30 % à 0,99 %, ce qui pourrait être problématique pour les usines de trituration locales.

Dans l’Ouest canadien, les échantillons de canola de grade no 2 affichent une teneur moyenne en AGL plus élevée que ceux de grade no 1 (0,57 % en 2024 contre 0,85 % en 2023; tableau 2). Les échantillons du Manitoba présentent la teneur moyenne en AGL la plus élevée (1,21 % en 2024 contre 1,61 % en 2023), et celle-ci est considérablement plus élevée que celles observées chez les échantillons de la Saskatchewan (0,40 % en 2024 contre 0,92 % en 2023) et de l’Alberta (0,44 % en 2024 contre 0,28 % en 2023).

Le stress subi par les plantes et la germination des graines découlant des conditions de croissance chaudes et sèches, de la pluie au moment de la récolte, ou les deux, peuvent souvent entraîner une augmentation de la teneur en AGL. Cette année, des graines brunes ont été observées dans un grand nombre d’échantillons, probablement en raison du stress causé par la chaleur intense et le manque de précipitations en juillet. Des graines germées ont également été observées dans de nombreux échantillons provenant des provinces des Prairies. Ces dommages sont dus à la pluie pendant la récolte, qui a été observée pour la première fois dans la région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique au début de septembre, puis plus tard en septembre dans les trois provinces des Prairies (figure 4). Tout changement dans le rythme de la récolte indique un ralentissement ou une pause de la récolte, ce qui porte à croire à de la pluie ou à de fortes pluies. L’enquête sur la progression de la récolte de 2024 a révélé des changements dans le rythme de la récolte (figure 8) en raison des précipitations (figure 4).

Figure 18  Teneur en acides gras libres de l’huile (%, sous forme d’acide oléique), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acides gras libres de l’huile (%, sous forme d’acide oléique)
Année Teneur en acides gras libres de l’huile
2000 0,24
2001 0,35
2002 0,35
2003 0,23
2004 0,19
2005 0,11
2006 0,17
2007 0,18
2008 0,10
2009 0,15
2010 0,16
2011 0,12
2012 0,14
2013 0,13
2014 0,18
2015 0,18
2016 0,20
2017 0,15
2018 0,15
2019 0,15
2020 0,15
2021 0,24
2022 0,26
2023 0,21
2024 0,25
Moyenne quinquennale,
2019-2023
0,20
Moyenne décennale,
2014-2023
0,19

La teneur moyenne en AGL des exportations de canola CC de grade no 1 est de 0,28 % pour décembre 2024 et de 0,31 % pour la période d’août à novembre 2024 (tableau 4). La teneur en AGL des échantillons individuels des exportations de canola CC de grade no 1 varie de 0,19 % à 0,69 % (de 0,14 % à 0,74 % pour la saison d’expédition précédente).

Nous avons observé que la teneur en AGL augmente parfois pendant la saison d’expédition. Les conditions d’entreposage peuvent activer les enzymes hydrolytiques dans les graines, ce qui entraîne une augmentation de la production d’AGL. La teneur en AGL peut être très variable d’une cargaison à l’autre tout au long de la saison d’expédition.

Composition en acides gras

La teneur moyenne en acide érucique (C 22:1) de tous les échantillons canadiens de canola de grade no 1 est de 0,01 % en 2024, ce qui est légèrement supérieur à la limite de quantification. Au cours des dernières années, la teneur moyenne en acide érucique des échantillons de canola de grade no 1 a oscillé entre une valeur inférieure à la limite de détection et une valeur légèrement supérieure à la limite de quantification (tableau 1, tableau 3 et figure 19). Il s’agit d’une conséquence directe des efforts d’amélioration génétique entrepris par l’industrie canadienne du canola.

En 2024, la teneur moyenne en acide alpha-linolénique (C 18:3) de tous les échantillons canadiens de canola de grade no 1 est de 9,2 %, soit une valeur semblable à celle de 9,1 % enregistrée en 2023 et légèrement supérieure à la moyenne quinquennale de 9,0 % (tableau 1 et figure 20). Les échantillons de l’Ontario affichent la teneur moyenne en acide alpha-linolénique la plus faible (8,3 %), suivi des échantillons du Manitoba (8,9 %), de la Saskatchewan (9,0 %) et du Québec (9,6 %). La teneur en acide alpha-linolénique varie de 8,1 % à 10,1 % pour les échantillons de l’Est du Canada et de 5,6 % à 12,5 % pour les échantillons des provinces des Prairies. Les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix présentent la teneur moyenne en acide alpha-linolénique la plus élevée, soit 9,8 % (9,5 % en 2023; tableau 3). Les échantillons provenant des districts agricoles 5, 6 et 7 de l’Alberta présentent des teneurs moyennes en acide alpha-linolénique égales ou supérieures à 10 %.

En 2024, la teneur moyenne en acide oléique (C 18:1) de tous les échantillons canadiens de canola de grade no 1 est de 63,4 %, soit une valeur inférieure à la moyenne de 2023 (64,2 %) et à la moyenne quinquennale de 63,8 % (tableau 1 et figure 21). La teneur moyenne en acide oléique la plus faible a été mesurée dans les échantillons du Québec (62,4 % en 2024 contre 63,2 % en 2023), et la plus forte dans les échantillons de l’Ontario (65,0 % en 2024 contre 63,8 % en 2023; tableau 3). La teneur en acide oléique des échantillons des provinces de l’Ouest est similaire (63,5 % pour le Manitoba, 63,5 % pour la Saskatchewan et 63,2 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix), mais inférieure de près d’un pour cent à celle de l’an dernier (64,3 % pour le Manitoba, 64,2 % pour la Saskatchewan et 63,7 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix en 2023). La teneur en acide oléique varie de 60,3 % à 64,7 % pour les échantillons du Québec, de 63,5 % à 66,5 % pour l’Ontario, de 58,7 % à 66,7 % pour le Manitoba, de 57,1 % à 67,5 % pour la Saskatchewan et de 58,0 % à 66,1 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix.

La teneur moyenne en acides gras monoinsaturés (AGMI) totaux des échantillons de 2024 est de 63,9 % pour le Québec (64,9 % en 2023), de 66,5 % pour l’Ontario (65,6 % en 2023), de 65,1 % pour le Manitoba (65,9 % en 2023), de 65,1 % pour la Saskatchewan (65,8 % en 2023) et de 64,9 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix (65,2 % en 2023). La teneur moyenne en AGMI pour l’ensemble du Canada est de 65,0 % en 2024, soit une valeur inférieure à la moyenne de 2023 (65,7 %) et à la moyenne quinquennale de 65,4 % (tableau 1 et tableau 3).

En 2024, la teneur moyenne en acide linoléique (C 18:2) est plus élevée que celle observée l’an dernier (18,4 % en 2024 contre 17,9 % en 2023; figure 22), mais semblable à la moyenne quinquennale de 18,3 % (tableau 1). Au cours des 10 dernières années (de 2013 à 2023), la teneur en acide linoléique a diminué continuellement (figure 22). Cette diminution est probablement liée à la génétique, car les conditions environnementales sont généralement liées aux changements d’une année à l’autre. Les changements sur le plan génétique sont observés sur de plus longues périodes, notamment sur une décennie.

En 2024, la teneur moyenne en acides gras polyinsaturés (AGPI) totaux est de 28,5 % pour le Québec (27,8 % en 2023), de 26,0 % pour l’Ontario (27,0 % en 2023), de 27,4 % pour le Manitoba (26,8 % en 2023), de 27,5 % pour la Saskatchewan (26,9 % en 2023) et de 28,1 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix (28,1 % en 2023). Il en résulte une teneur moyenne en AGPI de 27,6 % pour tous les échantillons canadiens (27,0 % en 2023), ce qui est supérieur à la moyenne quinquennale de 27,3 % (tableau 1 et tableau 3). Dans le canola, la teneur en AGPI est directement liée à la teneur en acide alpha-linolénique (C 18:3) et en acide linoléique (C 18:2). En 2024, on observe une augmentation de 0,1 % de l’acide alpha-linolénique et une diminution de 0,5 % de l’acide linoléique, ce qui explique l’augmentation de 0,6 % de la teneur en AGPI par rapport à l’année dernière.

La teneur moyenne en acides gras saturés (AGS) de tous les échantillons de canola de grade no 1 est de 6,6 % en 2024, ce qui est identique à la moyenne de 2023 et aux moyennes quinquennale et décennale de 6,7 % (tableau 1, tableau 3 et figure 24). Depuis 2009, la teneur moyenne en AGS varie de 6,6 % à 6,9 % (figure 24). En 2024, la teneur moyenne en AGS du canola de grade no 1 est de 6,8 % pour les échantillons du Québec de l’Ontario et du Manitoba, de 6,7 % pour les échantillons de la Saskatchewan et de 6,4 % pour ceux de la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 3).

La composition en acides gras – particulièrement l’acide oléique et l’acide linoléique – de la récolte de 2024 diffère de celle de 2023. Il y a eu une diminution de 0,8 % de l’acide oléique, de 0,5 % de l’acide linoléique et de 0,1 % de l’acide alpha-linolénique. Par conséquent, l’indice d’iode, qui représente le degré d’insaturation dans l’huile, est plus élevé en 2024 (111,9 unités) qu’en 2023 (111,3 unités) (tableau 1 et figure 23). L’augmentation de 0,6 unité est beaucoup plus faible que celle observée l’an dernier (1,8 unité de plus en 2023 par rapport à 2022), mais l’indice d’iode de 2024 est supérieur à la moyenne quinquennale (111,3 unités) et identique à la moyenne décennale (111,9 unités) (tableau 1). Bien que l’indice d’iode de 2024 montre une certaine reprise par rapport au creux record de 2022 de 109,5 unités (figure 23), il est tout de même inférieur aux indices d’iode observés avant 2020. Pour le canola de grade no 1, l’indice d’iode moyen est de 112,7 unités (112,1 unités en 2023) pour le Québec, de 109,4 unités (110,7 unités en 2023) pour l’Ontario, de 111,1 unités (110,8 unités en 2023) pour le Manitoba, de 111,5 unités (111,0 unités en 2023) pour la Saskatchewan et de 113,0 unités (113,7 unités en 2023) pour la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 3). Cette année, l’indice d’iode de chaque échantillon de canola de grade no 1 varie de 103,6 unités à 119,9 unités, tandis qu’en 2023, il variait de 103,2 unités à 121,3 unités. Les échantillons de canola de grade no 2 présentent des teneurs en iode, en acide linoléique et en alpha-linolénique plus élevées et une teneur en acide oléique plus faible que les échantillons de canola de grade no 1 (tableau 3).

Par rapport à l’année dernière, la teneur en acide oléique et en huile a diminué (63,4 % en 2024 contre 64,2 % en 2023 et 42,4 % en 2024 contre 43,2 % en 2023, respectivement; tableau 1, figure 21 et figure 12). La teneur en acide alpha-linolénique est similaire à celle de l’année dernière (9,2 % en 2024 contre 9,1 % en 2023), tandis que la teneur en acide linoléique et l’indice d’iode ont augmenté (18,4 % en 2024 contre 17,9 % en 2023 et 111,9 unités en 2024 contre 111,3 unités en 2023, respectivement; tableau 1, figure 20, figure 22 et figure 23). Cependant, cette année, la diminution observée de la teneur en huile est associée à une augmentation de l’insaturation totale de l’huile, ce qui semble incompatible avec les conditions environnementales de croissance. Les conditions de croissance chaudes et sèches entraînent une faible teneur en huile et une insaturation totale plus faible de l’huile, avec une teneur plus élevée en acide oléique et en acide linoléique et en acide alpha-linolénique. Cela donne à penser que, comme en 2023, l’augmentation de l’insaturation totale de l’huile est probablement due à des facteurs génétiques et non aux conditions environnementales de croissance. En 2024, le canola L340PC représente 25,2 % des superficies commerciales assurées (20,6 % en 2023 et 17,1 % en 2022), le canola L356PC, à 9,8 %, est la deuxième variété en importance (6,1 % en 2023 et 2,8 % en 2022) et le canola L345PC, à 6,5 %, est la troisième (6,2 % en 2023 et 9,7 % en 2022). En 2024, ces trois variétés représentent 41,5 % des superficies commerciales assurées, comparativement à 32,9 % en 2023 et à 29,6 % en 2022. Ce changement dans la représentation des variétés est probablement le facteur génétique qui a affecté la composition en acides gras, ce qui indique que les conditions de croissance n’étaient pas les seules responsables.

La composition en acides gras des échantillons de la récolte de 2024 correspond bien à la composition en acides gras des échantillons exportés d’août à décembre 2024 (tableau 4).

Figure 19  Teneur en acide érucique (% dans l’huile), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acide érucique (% dans l’huile)
Année Teneur en acide érucique
2000 0,15
2001 0,11
2002 0,11
2003 0,13
2004 0,12
2005 0,06
2006 0,05
2007 0,04
2008 0,01
2009 0,01
2010 0,03
2011 0,01
2012 0,01
2013 0,01
2014 0,01
2015 0,01
2016 0,01
2017 0,01
2018 0,00
2019 0,00
2020 0,01
2021 0,01
2022 0,00
2023 0,02
2024 0,01
Moyenne quinquennale,
2019-2023
0,01
Moyenne décennale,
2014-2023
0,01
Figure 20  Teneur en acide alpha-linolénique (% dans l’huile), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acide alpha-linolénique (% dans l’huile)
Année Teneur en acide alpha-linolénique
2000 9,9
2001 9,4
2002 10,6
2003 8,4
2004 11,2
2005 11,1
2006 9,9
2007 9,8
2008 9,1
2009 10,0
2010 10,0
2011 9,9
2012 9,6
2013 9,1
2014 9,2
2015 9,7
2016 9,6
2017 9,5
2018 8,7
2019 10,0
2020 8,9
2021 8,6
2022 8,2
2023 9,1
2024 9,2
Moyenne quinquennale,
2019-2023
9,0
Moyenne décennale,
2014-2023
9,2
Figure 21  Teneur en acide oléique (% dans l’huile), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acide oléique (% dans l’huile)
Année Teneur en acide oléique
2000 61,5
2001 61,9
2002 60,6
2003 63,2
2004 58,9
2005 59,8
2006 62,1
2007 61,5
2008 63,2
2009 62,3
2010 62,3
2011 62,0
2012 62,5
2013 63,4
2014 63,2
2015 62,6
2016 62,6
2017 62,9
2018 64,3
2019 62,4
2020 63,9
2021 64,2
2022 64,6
2023 64,1
2024 63,4
Moyenne quinquennale,
2019-2023
63,8
Moyenne décennale,
2014-2023
63,5
Figure 22  Teneur en acide linoléique (% dans l’huile), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acide linoléique (% dans l’huile)
Année Teneur en acide linoléique
2000 19,1
2001 19,1
2002 19,1
2003 18,5
2004 20,3
2005 19,7
2006 18,9
2007 19,3
2008 18,5
2009 18,8
2010 18,9
2011 19,1
2012 19,2
2013 18,5
2014 18,7
2015 18,8
2016 18,9
2017 18,9
2018 18,3
2019 18,7
2020 18,3
2021 18,3
2022 18,1
2023 17,9
2024 18,4
Moyenne quinquennale,
2019-2023
18,3
Moyenne décennale,
2014-2023
18,5
Figure 23  Indice d’iode de l’huile (unités), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Indice d’iode de l’huile (unités)
Année Indice d’iode de l’huile
2000 114,0
2001 112,4
2002 114,7
2003 110,1
2004 117,0
2005 116,1
2006 113,4
2007 113,3
2008 111,5
2009 113,7
2010 113,8
2011 113,6
2012 113,3
2013 111,8
2014 112,2
2015 113,1
2016 113,1
2017 113,1
2018 111,0
2019 113,7
2020 111,3
2021 110,9
2022 109,5
2023 111,3
2024 111,9
Moyenne quinquennale,
2019-2023
111,3
Moyenne décennale,
2014-2023
111,9
Figure 24  Teneur en acides gras saturés (% dans l’huile), Canola, Canada no 1
Les données de la figure suivent.
Données du graphique
Teneur en acides gras saturés (% dans l’huile)
Année Teneur en acides gras saturés
2000 7,1
2001 7,2
2002 7,0
2003 7,3
2004 7,0
2005 7,0
2006 7,0
2007 7,0
2008 7,1
2009 6,9
2010 6,9
2011 6,8
2012 6,6
2013 6,8
2014 6,7
2015 6,7
2016 6,7
2017 6,5
2018 6,7
2019 6,6
2020 6,8
2021 6,6
2022 6,9
2023 6,6
2024 6,6
Moyenne quinquennale,
2019-2023
6,7
Moyenne décennale,
2014-2023
6,7

Remerciements

Nous remercions de leur collaboration les producteurs de canola, les compagnies céréalières et les usines de trituration d’oléagineux de l’Ouest et de l’Est du Canada qui ont fourni des échantillons de la nouvelle récolte de canola. Nous reconnaissons également l’aide apportée par la division des Services à l’industrie de la Commission canadienne des grains pour le classement des échantillons de canola. En outre, nous tenons à remercier le personnel du programme des Oléagineux de son aide technique, Tiffany Chin pour la carte de production, ainsi que l’équipe des Communications numériques et créatives de son apport dans la publication du présent document.