Qualité du canola canadien en 2023
Le présent rapport fournit des données sur la qualité des récoltes de canola canadien cultivé en 2023. Les échantillons de canola ont été soumis au Programme d'échantillons de récolte de la Commission canadienne des grains par des producteurs et des compagnies céréalières. Les données sur la qualité sont compilées à partir des résultats des analyses effectuées par le personnel du programme des Oléagineux du Laboratoire de recherches sur les grains.
ISSN 1700-2265
Sommaire
En 2023, le pourcentage d’échantillons de canola classés Canada no 1 a atteint 95,7 %, soit plus qu’en 2022 (92,9 %) et que la moyenne quinquennale de 86,8 % (tableau 1). La région Alberta-Rivière de la Paix affiche le plus faible pourcentage d’échantillons de canola de grade no 1, soit 92,7 % (91,7 % en 2022), suivie du Manitoba avec 95,8 % (89,3 % en 2022), et de la Saskatchewan avec 98,5 % (95,8 % en 2022). Le district agricole 6 de la région Alberta-Rivière de la Paix affiche le plus faible pourcentage d’échantillons de canola de grade no 1 (84,2 %).
Le canola de grade no 1 récolté en 2023 se caractérise par une teneur moyenne en huile supérieure à celle du canola de 2022 (43,2 % contre 42,1 %) et une teneur moyenne en protéines inférieure (21,8 % contre 22,4 %; tableau 1). La teneur moyenne en chlorophylle du canola de grade no 1 enregistrée en 2023 est de 9 milligrammes par kilogramme (mg/kg), soit la même qu’en 2022 (tableau 1). La teneur moyenne en glucosinolates totaux des graines de canola est elle aussi identique à celle observée en 2022, soit 12 micromoles par gramme (μmol/g).
Les données sur la composition en acides gras des récoltes de canola de 2023 et 2022 sont présentées au tableau 1. En 2023, la teneur moyenne en acide oléique est légèrement plus faible qu’en 2022 (64,1 % contre 64,6 %) et légèrement plus élevée que la moyenne quinquennale (63,9 %). La teneur en acide alpha-linolénique est plus élevée qu’en 2022 (9,1 % contre 8,2 %), alors que la teneur moyenne en acide linoléique est plus faible qu’en 2022 (17,9 % contre 18,1 %). La teneur totale en acides gras saturés de la récolte de canola de 2023 est légèrement inférieure à celle de 2022 (6,6 % contre 6,9 %). En raison de ces résultats, l’indice d’iode de la récolte de canola de 2022 est bien supérieur à celui de la récolte de 2022 (111,3 unités contre 109,5 unités).
La teneur moyenne en acides gras libres du canola de grade no 1 (0,21 %) est semblable à celle observée en 2022 (0,26 %; tableau 1). Cependant, dans certains districts agricoles du Manitoba, les valeurs moyennes varient de 0,44 % à 0,61 %.
Paramètres de qualité | 2023 | 2022 | Moyenne de 2018 à 2022 |
---|---|---|---|
Nombre d’échantillons reçus | 2 043 | 1 895 | 2 275 |
Nombre d’échantillons classés Canola, Canada no 1 | 1 955 | 1 761 | 1 884 |
Pourcentage d’échantillons classés Canola, Canada no 1 | 95,7 | 92,9 | 86,8 |
Teneur en huile, %, 8,5 % d’humidité | 43,2 | 42,1 | 43,2 |
Teneur en protéines des graines,Note de bas de page 1 %, 8,5 % d’humidité | 21,8 | 22,4 | 21,7 |
Teneur en protéines du tourteau déshuilé, %, 12 % d’humiditéNote de bas de page 2 | 39,5 | 39,9 | 39,6 |
Teneur en chlorophylle, mg/kg de graines | 9 | 9 | 10 |
Teneur en glucosinolates totaux des graines, μmol/g, 8,5 % d’humidité | 12 | 12 | 10 |
Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé, μmol/g, 8,5 % % d’humidité | 23 | 21 | 20 |
Acides gras libres, % | 0,21 | 0,26 | 0,19 |
Acide oléique, % dans l’huile | 64,2 | 64,6 | 63,9 |
Acide linoléique, % dans l’huile | 17,9 | 18,1 | 18,3 |
Acide alpha-linolénique, % dans l’huile | 9,1 | 8,2 | 8,9 |
Acide érucique, % dans l’huile | 0,02 | 0,00Note de bas de page 3 | 0,00 |
Teneur totale en SFA,Note de bas de page 4 % dans l’huile | 6,6 | 6,9 | 6,7 |
Indice d’iode de l’huile, unités | 111,3 | 109,5 | 111,2 |
Teneur totale en AGMI,Note de bas de page 5 % dans l’huile | 65,7 | 66,1 | 65,4 |
Teneur totale en AGPI,Note de bas de page 6 % dans l’huile | 27,0 | 26,3 | 27,3 |
Introduction
Le présent rapport fournit des données et des renseignements fondés sur les échantillons de canola reçus de l’Ouest canadien et de l’Est du Canada (Ontario et Québec) dans le cadre du Programme d’échantillons de récolte 2023 de la Commission canadienne des grains. Des producteurs, des compagnies céréalières et des usines de trituration d’oléagineux ont soumis des échantillons de canola tout au long de la période de récolte. Les paramètres suivants de la qualité du canola ont été mesurés : les teneurs en huile, en protéines, en chlorophylle, en glucosinolates et en acides gras libres, ainsi que la composition en acides gras. Les moyennes établies à partir de l’ensemble des échantillons canadiens sont pondérées en fonction des estimations de production pour les petites régions des provinces de l’Ouest et pour toutes les régions de l’Ontario et du Québec. Par conséquent, les données sur la qualité du canola de l’Est ont peu d’influence sur les moyennes canadiennes.
La figure 1 présente la répartition de la production de canola au Canada en 2022 pour les districts agricoles du Manitoba et de l’Alberta, les régions agricoles de recensement (RAR) de la Saskatchewan, l’Ontario et le Québec. Avant 2018, tous les rapports de production de canola pour les provinces des Prairies reposaient sur des données régionales, et les différentes régions représentées correspondaient aux districts agricoles. En 2018, Statistique Canada a commencé à se servir des RAR au lieu des districts agricoles pour décrire les régions productrices en Saskatchewan. Comme les RAR utilisées dans la nouvelle approche ne correspondent pas bien aux districts agricoles de la Saskatchewan, cela complique la comparaison des données antérieures. Les échantillons de récolte issus de la région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique (district agricole 8) ont été combinés avec ceux de l’Alberta afin de calculer les moyennes de la région Alberta-Rivière de la Paix. Les données sur la qualité de ces échantillons sont énumérées sous Alberta-Rivière de la Paix. Il n’existe pas de données de production régionales pour l’Ontario et le Québec.
Données de la carte
Lieu | Tonnes métriques |
---|---|
Nouveau-Brunswick | 1 186 |
Québec | 38 674 |
Ontario | 62 528 |
Région 1 - Manitoba | 386 483 |
Région 2 - Manitoba | 345 215 |
Région 3 - Manitoba | 344 862 |
Région 4 - Manitoba | 223 857 |
Région 5 - Manitoba | 223 175 |
Région 6 - Manitoba | 188 832 |
Région 7 - Manitoba | 335 251 |
Région 8 - Manitoba | 557 226 |
Région 9 - Manitoba | 138 254 |
Région 10 - Manitoba | 23 856 |
Région 11 - Manitoba | 71 290 |
Région 12 - Manitoba | 38 129 |
Région 1 - Saskatchewan | 544 598 |
Région 2 - Saskatchewan | 460 229 |
Région 3 - Saskatchewan | 163 220 |
Région 4 - Saskatchewan | 46 902 |
Région 5 - Saskatchewan | 740 733 |
Région 6 - Saskatchewan | 902 422 |
Région 7 - Saskatchewan | 345 565 |
Région 8 - Saskatchewan | 165 544 |
Région 9 - Saskatchewan | 717 102 |
Région 10 - Saskatchewan | 763 798 |
Région 11 - Saskatchewan | 675 479 |
Région 12 - Saskatchewan | 281 740 |
Région 13 - Saskatchewan | 658 930 |
Région 14 - Saskatchewan | 1 002 640 |
Région 15 - Saskatchewan | 1 049 613 |
Région 16 - Saskatchewan | 589 018 |
Région 17 - Saskatchewan | 425 734 |
Région 10 - Alberta | 119 219 |
Région 20 - Alberta | 883 331 |
Région 30 - Alberta | 367 904 |
Région 40 - Alberta | 594 754 |
Région 41 - Alberta | 1 028 353 |
Région 50 - Alberta | 726 030 |
Région 60 - Alberta | 637 520 |
Région 70 - Alberta | 1 234 591 |
Autre que rivière de la Paix, 1 - Colombie-Britannique | 5 479 |
Rivière de la Paix, 8 - Colombie-Britannique | 63 496 |
Bilan des conditions météorologiques et de la production
Les cartes agroclimatiques (figures 2 à 5) ont été obtenues d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les graphiques sur la progression de l’ensemencement et de la récolte dans chaque province (figures 6 et 7) ont été créés à partir des données obtenues des rapports provinciaux du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta (page Web en anglais seulement pour les trois provinces). Les renseignements sur les conditions de croissance et les récoltes pour le Québec et l’Ontario ont été obtenus auprès de La Financière agricole du Québec : État des cultures 2023, de Field Crop News – Rapports sur les récoltes (en anglais) et de Prograin | Rapports sur les récoltes pour l’Ouest canadien, l’Est du Canada et les Maritimes (en anglais). Les données sur les superficies ensemencées en canola (figure 8) et la production (figure 9) ont été obtenues de Statistique Canada.
Le Canada a enregistré de nombreux feux de forêt en 2023. Historiquement, la saison des feux de forêt commence en mai, mais en 2023, elle a débuté en mars et a été alimentée par des conditions chaudes et sèches, en particulier en mai et en juin. En 2023, on a dénombré 700 feux de forêt en Ontario et au Québec, 1 088 en Alberta et 2 245 en Colombie-Britannique. Cela correspond à un total de 6 132 feux de forêt qui ont brûlé 16,5 millions d’hectares au Canada. En conséquence, de nombreuses régions du Canada ont été recouvertes de fumée pendant plusieurs jours au cours de la saison de croissance 2023.
Ensemencement
Dans le sud-est du Québec et de l’Ontario, les températures ont été supérieures à la normale en avril et légèrement inférieures à la normale en mai (figure 2). Les précipitations ont été supérieures à la normale en avril et au début mai dans l’Est du Canada, ce qui a entraîné des inondations dans certaines régions. Plus tard en mai, les précipitations ont diminué, et de 70 % (est de l’Ontario) à 85 % (est du Québec) des cultures de canola étaient ensemencées en date du 23 mai. Au cours de la première semaine de juin, 94 % des cultures étaient ensemencées au Québec, l’ensemencement étant terminé dans les régions de Chaudière-Appalaches, de la Capitale-Nationale et de la Montérégie (secteur Saint-Hyacinthe). Les régions de l’Abitibi-Témiscamingue (95 %), du Saguenay-Lac-Saint-Jean (95 %) et du Bas-Saint-Laurent (90 %) accusaient un léger retard.
Comme l’année dernière, les températures inférieures à la normale en avril et les tempêtes de neige printanières ont retardé les travaux d’ensemencement dans l’Ouest canadien par rapport aux dates historiques. Les températures du mois de mai et l’absence de précipitations ont toutefois permis à l’ensemencement de progresser sans heurts dans la plupart des régions. À la fin mai, l’ensemencement était légèrement en avance sur la moyenne quinquennale en Alberta et légèrement en retard en Saskatchewan et au Manitoba. L’ensemencement était considéré comme étant achevé dans les Prairies au cours de la deuxième semaine de juin (figure 6).
Saison de croissance
Au Québec, les précipitations ont été supérieures à la normale en juin, mais un déficit hydrique a tout de même frappé l’ensemble des zones de culture. Les températures plus fraîches ont également eu une incidence sur le développement des cultures de canola dans la région. En juillet, les températures ont été supérieures à la normale au Québec et en Ontario (figure 2). Au Québec, le vent, la pluie et la grêle ont endommagé les cultures en juillet. En Ontario, des précipitations record et l’accumulation d’eau dans les champs en juillet ont nui au développement des cultures. En août, la région de l’Abitibi-Témiscamingue, au Québec, a finalement reçu un peu de précipitations, ce qui a grandement favorisé le développement des cultures. Toutes les autres régions productrices du Québec ont connu des conditions très humides et des champs détrempés limitant l’accès des producteurs. Au cours de cette période, les conditions météorologiques se sont améliorées en Ontario.
En juin, les températures ont été supérieures à la normale dans les Prairies (figure 2) et les précipitations ont été variables. Le temps chaud et sec de juin a accéléré le développement des cultures. En juillet, les températures diurnes ont été, le plus souvent, comprises entre 20 °C et 30 °C (figure 5), mais les nuits ont été fraîches avec des températures inférieures à 10 °C (figure 3). Les températures de juillet ont donc été inférieures à la normale au Manitoba et dans la majeure partie de la Saskatchewan, et légèrement supérieures à la normale en Alberta et dans la région de la rivière de la Paix (figure 2). Les nuits plus fraîches ont quelque peu ralenti le développement des cultures, et la plupart des champs de canola ont commencé à fleurir en juillet. Les températures plus chaudes que la normale sont revenues en août (figure 2). Le manque d’humidité a encore été un problème cette année ( figure 4), et les précipitations ont été principalement localisées, sous forme d’averses orageuses. Les régions du sud et du centre de l’Alberta et les régions du centre-ouest et du sud-ouest de la Saskatchewan ont connu des conditions de quasi-sécheresse au cours de la saison de croissance 2023 ( figure 4). Les dommages causés aux champs de canola étaient principalement dus à la chaleur, au manque d’humidité et aux sauterelles.
Conditions de récolte
De bonnes conditions météorologiques ont permis aux producteurs québécois de commencer leur récolte en septembre. En date du 12 septembre, 70 % du canola était récolté en Montérégie (secteur Saint-Hyacinthe), ce qui correspond à la récolte habituelle. Les travaux de récolte du canola ont progressé lentement en septembre, mais le rythme s’est accéléré au début octobre en raison de conditions météorologiques favorables. Les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Bas-Saint-Laurent ont tout de même connu des retards par rapport aux années précédentes. À la fin octobre, seulement 87 % du canola québécois avait été récolté, comparativement à 91 % en 2022 et 98 % en 2021. Dans la plupart des régions de l’Ontario, le canola ensemencé au printemps est resté dans les champs jusqu’à la fin septembre. Dans le nord de l’Ontario, le canola a été récolté en octobre, comme dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, au Québec.
L’andainage du canola a commencé dans un nombre limité de champs à la mi-août au Manitoba et au cours de la troisième semaine d’août en Saskatchewan et en Alberta. En raison des faibles précipitations et des températures élevées, les travaux de récolte du canola ont progressé rapidement dans les Prairies en 2023 (figure 2). Ils étaient considérés comme achevés au début octobre (figure 7), soit quelques jours plus tôt que l’année dernière.
Données du graphique
Date | Manitoba | Saskatchewan | Alberta-Rivière de la Paix |
---|---|---|---|
2 mai 2022 | 1 | ||
3 mai 2022 | 0 | 2,3 | |
9 mai 2022 | 14 | ||
10 mai 2022 | 0 | 7,9 | |
16 mai 2022 | 33 | ||
17 mai 2022 | 4 | 29,1 | |
23 mai 2022 | 52 | ||
24 mai 2022 | 10 | 64 | |
30 mai 2022 | 76 | ||
31 mai 2022 | 40 | 92,5 | |
6 juin 2022 | 91 | ||
7 juin 2022 | 65 | 98,7 | |
13 juin 2022 | 98 | ||
14 juin 2022 | 87 | ||
21 juin 2022 | 91 | ||
28 juin 2022 | 93 | ||
2 mai 2023 | 0,6 | ||
8 mai 2023 | 9 | ||
9 mai 2023 | 0 | 9,5 | |
15 mai 2023 | 38 | ||
16 mai 2023 | 8 | 38,8 | |
22 mai 2023 | 68 | ||
23 mai 2023 | 40 | 78,5 | |
29 mai 2023 | 89 | ||
30 mai 2023 | 80 | 96 | |
5 juin 2023 | 96 | ||
6 juin 2023 | 97 | 99,9 |
Données du graphique
Date | Manitoba | Saskatchewan | Alberta-Rivière de la Paix |
---|---|---|---|
15 août 2022 | 2 | ||
16 août 2022 | 0 | 0 | |
22 août 2022 | 3 | ||
23 août 2022 | 0 | 0 | |
29 août 2022 | 0,5 | 8 | |
30 août 2022 | 1,1 | ||
5 septembre 2022 | 22 | ||
6 septembre 2022 | 1 | 8 | |
12 septembre 2022 | 39 | ||
13 septembre 2022 | 11 | 31 | |
19 septembre 2022 | 52 | ||
20 septembre 2022 | 24 | 53,5 | |
26 septembre 2022 | 66 | ||
27 septembre 2022 | 30 | 74,8 | |
3 octobre 2022 | 82 | ||
4 octobre 2022 | 58 | 91,8 | |
10 octobre 2022 | 90 | ||
11 octobre 2022 | 79 | 98,1 | |
17 octobre 2022 | 99 | ||
18 octobre 2022 | 90 | ||
25 octobre 2022 | 95 | ||
21 août 2023 | 5 | 0 | |
22 août 2023 | 1,1 | ||
28 août 2023 | 14 | 10 | |
29 août 2023 | 3,5 | ||
4 septembre 2023 | 35 | 23 | |
5 septembre 2023 | 10 | ||
11 septembre 2023 | 55 | 42 | |
12 septembre 2023 | 19,1 | ||
18 septembre 2023 | 78 | 65 | |
19 septembre 2023 | 38,7 | ||
25 septembre 2023 | 86 | 80 | |
26 septembre 2023 | 61,5 | ||
2 octobre 2023 | 87 | 90 | |
3 octobre 2023 | 75 | ||
9 octobre 2023 | 87,2 | ||
16 octobre 2023 | 94 | 90 | |
17 octobre 2023 | 96,9 |
Production
La figure 8 présente le nombre d’hectares ensemencés en canola au Canada depuis 2000. En 2023, d’après les estimations, les producteurs de canola ont ensemencé environ 277 500 ha de plus qu’en 2022 (8 936 100 ha contre 8 658 600 ha). Cela représente environ 1,8 % de plus que la moyenne quinquennale de 8 777 070 ha et 377 300 ha de moins que le record établi en 2017, où 9 313 400 ha avaient été ensemencés en canola (figure 8).
Statistique Canada a estimé le rendement moyen du canola dans l’Ouest canadien à 2 070 kilogrammes l’hectare (kg/ha) en 2023. Ce rendement est légèrement plus faible que celui de 2 114 kg/ha signalé en 2022 et à la moyenne quinquennale de 2 146 kg/ha. En 2023, c’est l’Ontario qui a enregistré le rendement moyen le plus élevé, soit 2 992 kg/ha (2 850 kg/ha en 2022), suivi du Manitoba (2 421 kg/ha contre 2 427 kg/ha en 2022), du Québec (2 292 kg/ha contre 2 236 kg/ha en 2022), et de l’Alberta (2 124 kg/ha contre 2 134 kg/ha en 2022). Les rendements les plus faibles ont été observés en Colombie-Britannique (1 967 kg/ha contre 1 699 kg/ha en 2022), et en Saskatchewan (1 950 kg/ha contre 2 127 kg/ha en 2022). Encore une fois, ce sont le manque d’eau et les conditions de sécheresse qui expliquent les faibles rendements obtenus en 2023.
En février 2023, Statistique Canada estimait la production canadienne de canola à 18 328 233 tonnes métriques (tm). Ce chiffre est légèrement inférieur à la production de l’année dernière, soit 18 694 768 tm, et à la moyenne quinquennale, établie à 18 612 710 tm (figure 9). La baisse de la production de canola au Canada au cours des trois dernières années (figure 9) peut être attribuée aux conditions de croissance, en particulier aux températures élevées et aux faibles taux d’humidité. En 2023, la Saskatchewan a produit 53 % du canola canadien (52,2 % en 2022). Le Québec en a produit 0,16 % (0,21 % en 2022), l’Ontario 0,29 % (0,33 % en 2022), l’Alberta 16,7 % (16,9 % en 2022), le Manitoba 29,4 % (29,9 % en 2022) et la Colombie-Britannique 0,45 % (0,37 % en 2022).
Données du graphique
Année | Manitoba | Saskatchewan | Alberta | Colombie-Britannique | Canada | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2000 | 951 000 | 2 387 600 | 1 537 800 | 36 400 | 4 937 000 | ||
2001 | 768 900 | 1 922 300 | 1 092 700 | 24 300 | 3 826 800 | ||
2002 | 890 300 | 1 746 200 | 1 193 800 | 16 200 | 3 876 800 | ||
2003 | 11 000 | 20 200 | 1 011 700 | 2 306 700 | 1 355 700 | 30 400 | 4 735 700 |
2004 | 1 116 900 | 2 428 100 | 1 608 600 | 28 300 | 5 218 200 | ||
2005 | 1 011 700 | 2 549 500 | 1 740 100 | 34 400 | 5 369 900 | ||
2006 | 1 003 600 | 2 418 900 | 1 821 100 | 26 000 | 5 283 300 | ||
2007 | 1 238 300 | 3 049 300 | 2 037 600 | 28 300 | 6 382 200 | ||
2008 | 19 500 | 22 300 | 1 254 500 | 3 116 100 | 2 104 400 | 24 300 | 6 541 100 |
2009 | 1 305 100 | 3 298 200 | 2 023 400 | 30 400 | 6 689 300 | ||
2010 | 1 345 600 | 3 439 800 | 2 246 000 | 40 500 | 7 116 800 | ||
2011 | 1 133 100 | 4 006 400 | 2 457 100 | 35 800 | 7 684 700 | ||
2012 | 1 469 000 | 4 694 400 | 2 711 400 | 48 600 | 8 974 400 | ||
2013 | 1 315 200 | 4 309 900 | 2 565 700 | 40 500 | 8 274 100 | ||
2014 | 1 284 900 | 4 350 400 | 2 751 900 | 42 500 | 8 457 900 | ||
2015 | 1 301 100 | 4 512 200 | 2 535 400 | 36 400 | 8 411 300 | ||
2016 | 1 294 800 | 4 552 700 | 2 495 200 | 38 400 | 8 410 900 | ||
2017 | 1 278 800 | 5 151 600 | 2 804 500 | 45 300 | 9 313 400 | ||
2018 | 1 382 400 | 4 997 900 | 2 755 900 | 55 400 | 9 232 200 | ||
2019 | 1 338 600 | 4 765 200 | 2 401 200 | 34 700 | 8 571 700 | ||
2020 | 1 381 600 | 4 588 800 | 2 377 900 | 37 300 | 8 410 400 | ||
2021 | 1 385 735 | 4 848 301 | 2 705 725 | 41 820 | 9 012 449 | ||
2022 | 1 327 700 | 4 610 900 | 2 639 000 | 40 700 | 8 658 600 | ||
2023 | 1 265 900 | 5 018 200 | 2 575 000 | 43 900 | 8 936 100 |
Données du graphique
Année | Manitoba | Saskatchewan | Alberta | Colombie-Britannique | Canada |
---|---|---|---|---|---|
2000 | 1 487 800 | 3 424 600 | 2 188 600 | 55 200 | 7 205 300 |
2001 | 1 134 000 | 2 154 600 | 1 655 600 | 34 000 | 5 017 100 |
2002 | 1 451 500 | 1 769 000 | 1 224 700 | 18 100 | 4 520 500 |
2003 | 1 769 000 | 2 676 200 | 2 222 600 | 38 600 | 6 771 200 |
2004 | 1 746 300 | 2 880 300 | 2 925 700 | 43 800 | 7 673 600 |
2005 | 1 261 000 | 4 456 500 | 3 651 400 | 63 500 | 9 483 300 |
2006 | 1 825 700 | 3 696 800 | 3 424 600 | 27 200 | 9 000 300 |
2007 | 1 950 400 | 4 154 900 | 3 401 900 | 47 600 | 9 611 100 |
2008 | 2 576 400 | 5 629 100 | 4 322 700 | 31 800 | 12 644 900 |
2009 | 2 891 700 | 6 259 600 | 3 628 700 | 49 900 | 12 898 100 |
2010 | 2 215 800 | 5 692 600 | 4 740 000 | 39 700 | 12 788 600 |
2011 | 1 746 300 | 7 348 200 | 5 347 900 | 56 000 | 14 608 100 |
2012 | 2 100 100 | 6 486 400 | 5 097 200 | 82 800 | 13 868 500 |
2013 | 3 025 500 | 9 178 400 | 6 168 900 | 88 700 | 18 551 000 |
2014 | 2 510 600 | 7 971 900 | 5 796 900 | 71 900 | 16 410 100 |
2015 | 2 857 600 | 9 536 800 | 5 851 300 | 70 800 | 18 376 500 |
2016 | 2 608 200 | 10 682 100 | 6 157 500 | 81 600 | 19 599 200 |
2017 | 3 147 900 | 11 181 100 | 6 826 600 | 90 600 | 21 458 100 |
2018 | 3 318 400 | 11 308 000 | 5 870 600 | 123 900 | 20 723 500 |
2019 | 3 056 300 | 11 394 000 | 5 320 100 | 72 000 | 19 912 300 |
2020 | 3 190 700 | 10 967 900 | 5 212 100 | 55 900 | 19 484 700 |
2021 | 2 514 092 | 6 758 816 | 4 341 000 | 66 537 | 14 248 281 |
2022 | 2 876 431 | 9 533 269 | 5 591 701 | 68 975 | 18 694 768 |
2023 | 3 053 162 | 9 712 846 | 5 394 059 | 82 269 | 18 328 233 |
Échantillons de récolte et répartition des grades
Le Programme d’échantillons de récolte de la Commission canadienne des grains a recueilli des échantillons de canola auprès de producteurs, d’usines de trituration et d’installations de manutention des grains de partout au Canada. Les échantillons reçus ont été nettoyés de leurs impuretés avant d’être classés et analysés. Des inspecteurs des grains de la Commission canadienne des grains ont attribué des grades en se fondant sur le chapitre 10 du Guide officiel du classement des grains, portant sur le canola et le colza.
Les analyses effectuées servent à déterminer les teneurs en huile, en protéines, en chlorophylle et en glucosinolates totaux des échantillons de récolte individuels à l’aide d’un spectromètre à balayage dans le proche infrarouge (NIR). Le présent rapport se fonde toutefois sur les analyses qui ont été effectuées conformément aux méthodes de référence établies sur des échantillons composites. Les échantillons composites de canola ont été préparés en combinant :
- les échantillons classés Canada no 1 des districts agricoles et RAR de l’Ouest canadien, ainsi que ceux de l’Ontario et du Québec;
- les échantillons classés Canada no 2 et Canada no 3 de chaque province;
- les échantillons classés Échantillon Canada de l’Ouest canadien.
Les teneurs en huile, en protéines et en glucosinolates totaux des graines de canola sont présentées à 8,5 % d’humidité pour permettre la réalisation de comparaisons annuelles et régionales. La teneur en protéines du tourteau déshuilé est présentée à 12 % d’humidité, tandis que la teneur en glucosinolates du tourteau déshuilé est présentée à 8,5 % d’humidité, conformément aux règles régissant le commerce du tourteau établies par la Canadian Oilseed Processors Association (COPA).
Les données sur la qualité pour les districts agricoles du Manitoba et de l’Alberta, les RAR de la Saskatchewan et les variétés de canola de l’Ouest canadien sont publiées dans les rapports sur la qualité des récoltes et des exportations de grain de la Commission canadienne des grains.
Le présent rapport sur la récolte de 2023 se fonde sur les analyses de 2 043 échantillons de canola individuels, dont 1 955 ont été classés no 1 (tableau 1). Des échantillons composites de canola de grade no 1 ont été préparés avec des échantillons provenant de chaque district agricole (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique) ainsi que de l’Ontario et du Québec. Des échantillons composites de canola de grade no 1 ont été préparés pour chaque district agricole et chaque province à partir de 2 011 échantillons. Le présent rapport ne présente toutefois pas les résultats d’analyse des huiles spéciales, telles que les huiles à teneur élevée en acide oléique, à faible teneur en acide linolénique et à teneur élevée en acide érucique. En 2023, nous avons reçu 148 échantillons de moins qu’en 2022, soit 232 échantillons de moins que la moyenne quinquennale (tableau 1).
Les échantillons des exportations canadiennes de canola commercialement propre (CC) de la période d’août 2023 à décembre 2023 contenaient un taux moyen d’impuretés de 1,3 %, et les taux variaient de 0,60 % à 2,50 %. Le taux d’impureté a une incidence négative sur des facteurs de qualité comme les teneurs en huile, en chlorophylle et en acides gras libres. Les exportations de canola contenant plus de 2,5 % d’impuretés sont considérées comme un produit non commercialement propre (NCC), et l’analyse de leurs échantillons donne généralement des valeurs de paramètres de qualité encore plus réduites.
Données du graphique
Campagne agricole | Total des échantillons | Canada no 1 | Canada no 2 | Canada no 3 | Échantillon Canada | % Canada no 1 |
---|---|---|---|---|---|---|
2000 | 1464 | 1109 | 264 | 74 | 17 | 75,75 |
2001 | 1398 | 979 | 361 | 49 | 9 | 70,03 |
2002 | 1374 | 963 | 281 | 91 | 40 | 70,09 |
2003 | 2316 | 2053 | 234 | 19 | 10 | 88,64 |
2004 | 1991 | 1186 | 570 | 202 | 33 | 59,57 |
2005 | 2186 | 1920 | 198 | 60 | 8 | 87,8 |
2006 | 2485 | 2268 | 196 | 14 | 7 | 91,3 |
2007 | 2114 | 1859 | 212 | 37 | 6 | 87,9 |
2008 | 1767 | 1674 | 58 | 17 | 18 | 94,7 |
2009 | 1362 | 1251 | 81 | 16 | 14 | 91,9 |
2010 | 1785 | 1345 | 244 | 128 | 68 | 75,3 |
2011 | 1749 | 1487 | 166 | 65 | 31 | 85,2 |
2012 | 2089 | 1714 | 301 | 45 | 29 | 82,9 |
2013 | 1588 | 1488 | 62 | 21 | 17 | 93,7 |
2014 | 1765 | 1452 | 218 | 63 | 32 | 82,3 |
2015 | 2015 | 1840 | 121 | 37 | 17 | 91,3 |
2016 | 1954 | 1865 | 52 | 11 | 26 | 95,5 |
2017 | 2309 | 2180 | 77 | 27 | 25 | 94,4 |
2018 | 2504 | 1874 | 219 | 290 | 122 | 74,8 |
2019 | 2274 | 1936 | 190 | 106 | 42 | 85,1 |
2020 | 2430 | 2199 | 140 | 58 | 33 | 90,5 |
2021 | 2185 | 1979 | 168 | 27 | 7 | 90,6 |
2022 | 1893 | 1760 | 105 | 13 | 15 | 93,0 |
2023 | 1992 | 1907 | 66 | 12 | 7 | 95,7 |
En 2023, 95,7 % des échantillons de récolte ont été classés no 1. C’est 2,8 % de plus qu’en 2022 (92,9 %) et 8,8 % de plus que la moyenne quinquennale de 86,1 % (figure 10). La répartition des grades de la récolte de 2023 varie grandement d’une province à l’autre, et d’un district agricole à l’autre à l’intérieur d’une même province. Les principaux facteurs de déclassement observés dans le canola de 2023 sont les graines nettement vertes (DGR), les graines germées et le mélange. Le taux de DGR est de 0,53 % (0,56 % en 2022) pour le grade no 1, de 2,92 % (3,13 % en 2022) pour le grade no 2, de 8,18 % (7,33 % en 2022) pour le grade no 3 et de 0,81 % (0,94 % en 2022) pour le grade Échantillon.
Il convient de noter que le nombre d’échantillons reçus par grade ou par province ne reflète pas nécessairement fidèlement la production et la distribution des grades. Cependant, le nombre d’échantillons reçus était suffisant pour fournir de bonnes indications sur la qualité du canola pour chaque province et pour chaque grade. Les moyennes pour chaque province et pour l’ensemble de l’Ouest canadien ont été calculées à partir des résultats d’analyse de la qualité pour chaque district agricole ou RAR, puis elles ont été pondérées en fonction des données de production (moyenne quinquennale) et du centile des grades pour chaque district agricole ou RAR.
Caractéristiques de qualité
Les tableaux 2 et 3 présentent des données détaillées sur la qualité du canola canadien récolté au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique en 2023. Le tableau 4 compare la qualité des échantillons de récolte à celle des échantillons des exportations récentes de canola. Les moyennes pondérées de l’Est du Canada ont eu peu d’effet sur les moyennes canadiennes, car la production de l’Est (Québec et Ontario) est minime par rapport à celle de l’Ouest (83 072 tm contre 18,24 millions de tm). Les données provinciales qui ont le plus d’influence sur les moyennes canadiennes proviennent de la Saskatchewan, car plus de 50 % du canola canadien est produit dans cette province.
Il n’y avait pas suffisamment d’échantillons de grade no 2 ou inférieur dans l’Est du Canada pour préparer des échantillons composites des grades inférieurs et effectuer des analyses statistiques. Les résultats des grades inférieurs reflètent la qualité du canola de l’Ouest canadien.
Tableau 2 Teneurs en huile, en protéines, en chlorophylle et en glucosinolates totaux et teneur en acides gras libres de l’huile du canola récolté en 2023, selon le grade et la province
Lieu | Nombre d’échantillons | Teneur en huileNote de bas de page 8, % | Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % | Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg | Teneur en glucosinolates, µmol/g |
Teneur en acides gras libres, % | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | ||
Québec | 13 | 43,6 | 41,0 | 46,3 | 21,7 | 20,0 | 23,6 | 5 | 3 | 11 | 8 | 2 | 11 | 0,52 |
Ontario | 32 | 43,9 | 38,5 | 47,2 | 20,6 | 17,8 | 24,5 | 4 | 3 | 9 | 11 | 3 | 17 | 0,49 |
Manitoba | 402 | 42,8 | 37,4 | 49,1 | 21,7 | 17,4 | 26,7 | 7 | 3 | 30 | 11 | 2 | 15 | 0,41 |
Saskatchewan | 802 | 43,1 | 35,6 | 49,3 | 21,9 | 15,5 | 29,6 | 7 | 3 | 25 | 12 | 2 | 27 | 0,16 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 650 | 43,8 | 35,9 | 52,3 | 21,7 | 15,5 | 29,2 | 12 | 3 | 56 | 12 | 2 | 22 | 0,20 |
CanadaNote de bas de page 11 | 1 899 | 43,2 | 35,6 | 52,3 | 21,8 | 15,5 | 29,6 | 9 | 3 | 56 | 12 | 2 | 27 | 0,21 |
Lieu | Nombre d’échantillons | Teneur en huileNote de bas de page 8, % | Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % | Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg | Teneur en glucosinolates, µmol/g |
Teneur en acides gras libres, % | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | ||
Manitoba | 15 | 40,3 | 37,4 | 43,2 | 24,0 | 21,6 | 25,5 | 13 | 3 | 23 | 14 | 5 | 18 | 1,61 |
Saskatchewan | 7 | 43,1 | 40,2 | 46,2 | 22,1 | 19,0 | 24,5 | 18 | 8 | 28 | 11 | 5 | 10 | 0,92 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 41 | 43,7 | 39,3 | 47,6 | 21,6 | 19,1 | 25,4 | 30 | 7 | 66 | 11 | 4 | 15 | 0,28 |
CanadaNote de bas de page 11 | 63 | 42,6 | 37,4 | 47,6 | 22,4 | 19,0 | 25,5 | 21 | 3 | 66 | 12 | 4 | 18 | 0,85 |
Lieu | Nombre d’échantillons | Teneur en huileNote de bas de page 8, % | Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % | Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg | Teneur en glucosinolates, µmol/g |
Teneur en acides gras libres, % | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | ||
Saskatchewan | 4 | 43,1 | 33,0 | 43,9 | 21,9 | 21,4 | 28,5 | 7 | 7 | 80 | 10 | 6 | 36 | 0,37 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 6 | 41,3 | 40,0 | 45,2 | 21,8 | 20,4 | 24,0 | 82 | 36 | 63 | 11 | 6 | 13 | 0,37 |
CanadaNote de bas de page 11 | 10 | 42,3 | 33,0 | 45,2 | 21,9 | 20,4 | 28,5 | 42 | 7 | 80 | 10 | 6 | 36 | 0,37 |
Lieu | Nombre d’échantillons | Teneur en huileNote de bas de page 8, % | Teneur en protéinesNote de bas de page 1, % | Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg | Teneur en glucosinolates, µmol/g |
Teneur en acides gras libres, % | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | ||
CanadaNote de bas de page 11 | 5 | 44,0 | 43,5 | 45,7 | 19,9 | 19,1 | 20,7 | 20 | 7 | 23 | 12 | 3 | 9 | 0,58 |
Tableau 3 Composition en acides gras (principaux), teneur totale en AGS, AGPI et AGMI, et indice d’iode de l’huile du canola récolté en 2023, selon le grade et la province
Lieu | Acide oléique (C18:1), % | Acide linoléique (C18:2), % | Acide alpha-linolénique (C18:3), % | Acide érucique (C22:1), % | AGS,Note de bas de page 4 % | AGPINote de bas de page 6, % | AGMI,Note de bas de page 5 % | Indice d’iode, Note de bas de page 12unités | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | |||||
Québec | 63,2 | 61,0 | 66,1 | 18,4 | 15,8 | 18,7 | 9,4 | 8,2 | 11,1 | 0,00 | 6,8 | 27,8 | 64,9 | 112,1 | 108,8 | 116,0 |
Ontario | 63,8 | 60,9 | 66,3 | 18,3 | 15,6 | 19,7 | 8,7 | 7,6 | 11,0 | 0,11 | 6,8 | 27,0 | 65,6 | 110,7 | 108,3 | 116,0 |
Manitoba | 64,3 | 59,1 | 70,5 | 17,8 | 15,8 | 20,6 | 8,9 | 5,4 | 11,7 | 0,01 | 6,6 | 26,8 | 65,9 | 110,8 | 103,2 | 117,9 |
Saskatchewan | 64,2 | 57,4 | 70,4 | 17,9 | 15,1 | 21,1 | 9,0 | 5,8 | 13,0 | 0,03 | 6,7 | 26,9 | 65,8 | 111,0 | 103,5 | 120,7 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 63,8 | 56,7 | 68,4 | 17,9 | 15,4 | 20,6 | 9,5 | 6,6 | 13,1 | 0,00 | 6,6 | 28,1 | 65,2 | 113,7 | 105,8 | 121,3 |
CanadaNote de bas de page 11 | 64,1 | 56,7 | 70,5 | 17,9 | 15,1 | 21,1 | 9,1 | 5,4 | 13,1 | 0,02 | 6,6 | 27,0 | 65,7 | 111,3 | 103,2 | 121,3 |
Lieu | Acide oléique (C18:1), % | Acide linoléique (C18:2), % | Acide alpha-linolénique (C18:3), % | Acide érucique (C22:1), % | AGS,Note de bas de page 4 % | AGPINote de bas de page 6, % | AGMI,Note de bas de page 5 % | Indice d’iode, Note de bas de page 12unités | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | |||||
Manitoba | 63,0 | 60,3 | 65,8 | 18,2 | 15,9 | 19,5 | 9,6 | 8,3 | 11,3 | 0,02 | 6,6 | 27,9 | 64,8 | 112,3 | 108,7 | 115,7 |
Saskatchewan | 63,7 | 61,9 | 70,6 | 18,7 | 15,4 | 18,9 | 8,8 | 5,3 | 11,0 | 0,02 | 6,4 | 27,6 | 65,4 | 111,6 | 102,7 | 115,5 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 62,5 | 59,5 | 65,9 | 18,6 | 16,7 | 20,1 | 9,9 | 8,8 | 12,0 | 0,02 | 6,6 | 28,5 | 64,2 | 113,2 | 110,1 | 117,9 |
CanadaNote de bas de page 11 | 63,1 | 59,5 | 70,6 | 18,6 | 15,4 | 20,1 | 9,4 | 5,3 | 12,0 | 0,02 | 6,5 | 28,0 | 64,8 | 112,4 | 102,7 | 117,9 |
Lieu | Acide oléique (C18:1), % | Acide linoléique (C18:2), % | Acide alpha-linolénique (C18:3), % | Acide érucique (C22:1), % | AGS,Note de bas de page 4 % | AGPINote de bas de page 6, % | AGMI,Note de bas de page 5 % | Indice d’iode, Note de bas de page 12unités | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | |||||
Saskatchewan | 63,14 | 57,7 | 64,5 | 19,2 | 17,8 | 20,3 | 8,8 | 8,4 | 11,3 | 0,00 | 6,5 | 28,1 | 64,7 | 111,9 | 110,1 | 116,6 |
Alberta-Rivière de la PaixNote de bas de page 10 | 59,36 | 57,3 | 63,0 | 19,9 | 17,4 | 21,1 | 11,2 | 9,6 | 12,6 | 0,05 | 6,8 | 31,2 | 61,3 | 116,4 | 112,6 | 119,5 |
CanadaNote de bas de page 11 | 61,4 | 57,3 | 64,5 | 19,6 | 17,4 | 21,1 | 9,9 | 8,4 | 12,6 | 0,02 | 6,6 | 29,5 | 63,1 | 114,0 | 110,1 | 119,5 |
Lieu | Acide oléique (C18:1), % | Acide linoléique (C18:2), % | Acide alpha-linolénique (C18:3), % | Acide érucique (C22:1), % | AGS,Note de bas de page 4 % | AGPINote de bas de page 6, % | AGMI,Note de bas de page 5 % | Indice d’iode, Note de bas de page 12unités | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | Moy. | Min. | Max. | |||||
CanadaNote de bas de page 11 | 63,9 | 60,1 | 69,1 | 19,1 | 15,7 | 19,6 | 7,9 | 5,9 | 11,9 | 0,00 | 6,5 | 27,1 | 65,6 | 110,2 | 103,7 | 117,1 |
Paramètres de qualité | Programme d’échantillons de récolte 2023 | Exportations de canola commercialement propre | Exportations de canola non commercialement propre | ||
---|---|---|---|---|---|
Décembre 2023 | D’août à novembre 2023 | Saison d’expédition précédente 2022 à 2023 | D’août à décembre 2023 | ||
Teneur en huileNote de bas de page 8, % | 43,2 | 42,7 | 41,8 | 41,3 | 41,2 |
Teneur en protéines des grainesNote de bas de page 1, % | 21,8 | 21,9 | 22,3 | 22,7 | 22,1 |
Teneur en protéines du tourteau déshuiléNote de bas de page 13, % | 39,5 | 39,4 | 39,5 | 39,7 | 38,7 |
Teneur en chlorophylleNote de bas de page 9, mg/kg de graines | 9 | 13 | 12 | 10 | 10 |
Teneur en glucosinolates totaux des graines, µmol/g graines | 12 | 9 | 9 | 10 | 9 |
Acides gras libres, % dans l’huile, sous forme d’acide oléique | 0,21 | 0,26 | 0,27 | 0,29 | 0,44 |
Acide érucique, %dans l’huile | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,02 | 0,00 |
Acide oléique, % dans l’huile | 64,2 | 63,6 | 64,2 | 65,0 | 65,1 |
Acide alpha-linolénique, % dans l’huile | 9,1 | 9,5 | 8,9 | 8,1 | 8,00 |
Teneur totale en AGSNote de bas de page 4, % dans l’huile | 6,6 | 6,6 | 6,7 | 6,9 | 6,9 |
Indice d’iode de l’huileNote de bas de page 12, unités | 111,3 | 112,2 | 111,0 | 109,2 | 109,1 |
Teneur totale en AGMINote de bas de page 5, % dans l’huile | 65,7 | 65,3 | 65,9 | 66,6 | 66,7 |
Teneur totale en AGPINote de bas de page 6, % dans l’huile | 27,0 | 27,6 | 26,9 | 25,9 | 25,8 |
Graines nettement vertes (DGR), % | 0,53 | 0,5 | 0,4 | 0,5 | 0,3 |
Taux d’impuretés, % | sans objet | 1,2 | 1,3 | 1,3 | 2,7 |
Teneur en eau lors du chargement, % | sans objet | 7,77 | 7,66 | 7,27 | 7,77 |
Nombre d’échantillons de canola exporté | sans objet | 10 | 52 | 168 | 2 |
Volume, tonnes | sans objet | 393 042 | 1 879 562 | 6 953 857 | 67 325 |
Teneur en huile
En 2023, le canola de grade no 1 affiche une teneur en huile de 43,2 % (tableau 1). Il s’agit d’un taux supérieur à la moyenne de 42,1 % enregistrée en 2022, identique à la moyenne quinquennale, mais inférieur à la moyenne décennale de 43,9 %. La moyenne de 2023 et la moyenne quinquennale sont identiques, car les faibles teneurs moyennes en huile enregistrées en 2021 (41,3 %) et en 2022 (42,1 %) influencent fortement le calcul de la moyenne quinquennale et font la teneur moyenne en huile quinquennale par rapport aux moyennes enregistrées de 2005 à 2020 (figure 11). En 2023, la teneur moyenne en huile du canola de grade no 1 s’est quelque peu redressée par rapport à 2021 et 2022, mais elle reste faible par rapport aux valeurs enregistrées entre 2005 et 2020 (figure 11).
Le canola de grade no 1 de la région Alberta-Rivière de la Paix affiche une teneur moyenne en huile de 43,8 % (42,6 % en 2022), soit une valeur supérieure à celles du canola de grade no 1 du Manitoba (42,8 % en 2023 contre 42,1 % en 2022) et de la Saskatchewan (43,1 en 2023 contre 41,9 % en 2022; tableau 2). Les échantillons de l’Est du Canada présentent une teneur moyenne en huile plus élevée que les échantillons de l’Ouest canadien. Les échantillons du Québec ont une teneur moyenne en huile de 43,6 % (44,0 % en 2022), tandis que les échantillons de l’Ontario ont une teneur moyenne en huile de 43,9 % (44,9 % en 2022).
La teneur en huile des échantillons individuels de canola classés no 1 varie de 37,4 % à 49,1 % au Manitoba (de 39,3 % à 49,2 % en 2022), de 35,6 % à 49,3 % en Saskatchewan (de 34,9 % à 48,2 % en 2022), de 35,9 % à 52,3 % dans la région Alberta-Rivière de la Paix (de 35,5 % à 48,7 % en 2022), de 41,0 % à 46,3 % au Québec (de 41,8 % à 46,7 % en 2022) et de 38,5 % à 47,2 % en Ontario (de 42,4 % à 48,4 % en 2022; tableau 2).
En 2023, la teneur en huile du canola de grade no 2 de l’Ouest canadien (42,6 %) est inférieure à celle du canola de grade no 1 de l’Ouest canadien (43,2 %). La plupart des échantillons classés no 2 provenaient de la région Alberta-Rivière de la Paix. Ces échantillons présentent une teneur moyenne en huile de 43,7 %, nettement supérieure à celle des échantillons de la Saskatchewan (43,1 %) et du Manitoba (40,3 %). La teneur en huile des échantillons de canola classés no 2 de l’Ouest canadien varie de 37,4 % à 47,6 %, comparativement à 35,4 % à 47,2 % en 2022 (tableau 2). Les teneurs en huile moyennes du canola de grade no 3 et de grade Échantillon de l’Ouest canadien sont de 42,3 % et de 44,0 %, respectivement.
La teneur en huile des graines de canola est influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. Pour toute variété de canola, un temps chaud et sec pendant la croissance, plutôt que des conditions fraîches, donnera des graines à faible teneur en huile. La saison de croissance 2023 a de nouveau été très sèche. Une partie des cultures de canola qui avaient commencé la saison de croissance dans des conditions de sécheresse modérée ont terminé la saison dans des conditions de sécheresse sévère, certaines régions de l’Alberta signalant des conditions de sécheresse extrême à exceptionnelle (figure 4). Cependant, des pluies opportunes sous forme d’averses orageuses ont favorisé le développement des cultures, même si elles n’ont pas permis de reconstituer l’humidité du sol. En 2023, il y a eu à nouveau un grand nombre de jours affichant des températures supérieures à 30 °C. Ces conditions se sont produites principalement en août, après la fin de la floraison de la plupart des cultures. La principale différence par rapport à la saison de croissance 2022 est la faiblesse des températures nocturnes en juillet, qui étaient sous la barre des 10 °C dans certaines régions (figure 3). Ces températures ont aidé les plants de canola à se remettre de la chaleur de la journée, et la rosée du matin les a probablement aussi aidés à se remettre du manque d’humidité. La région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique (district agricole 8) et le district agricole 7 en Alberta ont connu des températures supérieures à la moyenne pendant toute la saison de croissance (figure 2), en plus d’un manque d’humidité (figure 4). Les températures nocturnes ont toutefois été assez basses (figure 3), ce qui a probablement été bénéfique aux cultures de canola, puisque la teneur moyenne en huile est la plus élevée observée en 2023, soit 46,6 % (8,5 % d’humidité) pour la région de la rivière de la Paix et le district agricole 7 en Alberta.
L’un des facteurs dont on ignore l’effet sur la qualité des récoltes de 2023 est la couverture de fumée provoquée par les violents feux de forêt qui ont ravagé le Canada cette année. À l’heure actuelle, aucune étude n’a examiné les effets de la fumée sur la qualité des récoltes de canola.
Données du graphique
Année | Teneur en huile |
---|---|
2000 | 43,18 |
2001 | 42,75 |
2002 | 42,49 |
2003 | 41,82 |
2004 | 43,31 |
2005 | 44,43 |
2006 | 44,60 |
2007 | 43,35 |
2008 | 44,34 |
2009 | 44,52 |
2010 | 44,30 |
2011 | 45,24 |
2012 | 43,53 |
2013 | 44,80 |
2014 | 44,16 |
2015 | 44,18 |
2016 | 44,32 |
2017 | 45,04 |
2018 | 44,05 |
2019 | 44,60 |
2020 | 44,05 |
2021 | 41,28 |
2022 | 42,14 |
2023 | 43,23 |
La teneur moyenne en huile des exportations de canola CC de grade no 1 est de 42,7 % pour décembre 2023 et de 41,8 % pour la période d’août à novembre 2023 (tableau 4). Comparativement aux échantillons de récolte, les échantillons des exportations de canola CC et NCC de grade no 1 ont une teneur moyenne en huile plus basse en raison de l’effet de dilution des impuretés. Les échantillons de récolte sont complètement nettoyés (taux d’impuretés de 0,00 %). Le taux moyen d’impuretés des exportations de canola CC est de 1,2 % pour décembre 2023 et de 1,3 % pour la période d’août à novembre 2023. Le taux d’impuretés pour la saison d’expédition 2022-2023 était de 1,3 % (tableau 4). Les exportations de canola NCC affichent un taux moyen d’impuretés de 2,7 % pour la période d’août à décembre 2023 (tableau 4). Les échantillons des exportations du début de la présente saison d’expédition révèlent une augmentation de la teneur en huile par rapport à l’année dernière, ce qui correspond à l’augmentation de la teneur en huile observée chez les échantillons de récolte de 2023 par rapport à celle observée en 2022.
Teneur en protéines
La teneur moyenne en protéines des graines de canola (8,5 % d’humidité) et la teneur moyenne en protéines calculée pour le tourteau déshuilé (12 % d’humidité) de 2000 à 2023 sont présentées aux figures 12 et 13, respectivement. La teneur moyenne en protéines des graines pour l’ensemble du Canada est de 21,8 % pour le canola de grade no 1, de 22,4 % pour le canola de grade no 2, de 21,9 % pour le canola de grade no 3 et de 19,9 % pour le canola de grade Échantillon (tableau 2). La teneur moyenne en protéines des graines de canola de grade no 1 enregistrée en 2023 (21,8 %) est plus faible qu’en 2022 (22,4 %) et bien plus faible que le record observé en 2021 (24,0 %), mais semblable à la moyenne quinquennale de 21,7 % (tableau 1 et figure 12). La teneur en protéines des graines des échantillons individuels de canola de grade no 1 varie de 20,0 % à 23,6 % au Québec, de 17,8 % à 24,5 % en Ontario, de 17,4 % à 26,7 % au Manitoba, des 15,5 % à 29,6 % en Saskatchewan, et de 15,5 % à 29,2 % dans la région Alberta-Rivière de la Paix. La teneur moyenne en protéines des graines des échantillons de l’Ouest canadien varie de 19,0 % à 25,5 % dans le cas du canola de grade no 2, de 20,4 % à 28,5 % dans le cas du canola de grade no 3, et de 19,1 % à 20,7 % dans le cas du canola de grade Échantillon (tableau 2).
Un forte relation inverse entre la teneur en huile et la teneur en protéines peut être observée chez les graines de canola. En 2023, la teneur moyenne en huile des graines est supérieure d’environ 1,1 % à celle enregistrée en 2022 et, parallèlement, la teneur en protéines des graines a diminué de 0,6 % par rapport à 2022.
La teneur moyenne en protéines des graines des exportations de canola CC de grade no 1 est de 21,9 % pour décembre 2023 et de 22,3 % pour la période d’août à novembre 2023 (tableau 4). La teneur moyenne en protéines des exportations de canola de la saison d’expédition précédente (d’août 2022 à juillet 2023) est supérieure à celle de la présente saison, et cette tendance correspond à celle constatée chez les échantillons de récolte de 2023 (tableau 4).
Données du graphique
Année | Teneur en protéines des graines |
---|---|
2000 | 21,03 |
2001 | 22,26 |
2002 | 23,21 |
2003 | 23,27 |
2004 | 21,51 |
2005 | 20,46 |
2006 | 21,04 |
2007 | 21,68 |
2008 | 20,75 |
2009 | 19,86 |
2010 | 20,13 |
2011 | 19,62 |
2012 | 21,27 |
2013 | 19,75 |
2014 | 20,15 |
2015 | 20,73 |
2016 | 20,05 |
2017 | 20,07 |
2018 | 21,12 |
2019 | 20,40 |
2020 | 20,83 |
2021 | 24,00 |
2022 | 22,37 |
2023 | 21,77 |
Données du graphique
Année | Teneur en protéines du tourteau déshuilé |
---|---|
2000 | 38,30 |
2001 | 40,18 |
2002 | 41,67 |
2003 | 41,21 |
2004 | 39,28 |
2005 | 38,26 |
2006 | 39,49 |
2007 | 39,62 |
2008 | 38,72 |
2009 | 37,20 |
2010 | 37,53 |
2011 | 37,32 |
2012 | 39,02 |
2013 | 37,22 |
2014 | 37,46 |
2015 | 38,55 |
2016 | 37,40 |
2017 | 38,00 |
2018 | 39,10 |
2019 | 38,28 |
2020 | 38,62 |
2021 | 42,04 |
2022 | 39,85 |
2023 | 39,50 |
La teneur en protéines calculée pour le tourteau de canola déshuilé correspond à la teneur maximale en protéines d’un tourteau théorique qui pourrait être obtenu si une usine de trituration pouvait extraire la totalité de l’huile contenue dans les graines de canola. En 2023, la teneur moyenne en protéines calculée du tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité est de 39,5 %. Cette valeur est légèrement inférieure à celle enregistrée en 2022 (39,9 %) et bien inférieure à celle enregistrée en 2021 (42,0 %), mais semblable à la moyenne quinquennale de 39,6 % (tableau 1 et figure 13). Ce sont les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix (39,9 % en 2023 contre 40,4 % en 2022) qui ont la teneur calculée en protéines la plus élevée pour un tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité, suivis des échantillons de la Saskatchewan (39,7 % en 2023 contre 39,8 % en 2022) et du Manitoba (38,2 % en 2023 contre 38,9 % en 2022).
La teneur moyenne en protéines calculée du tourteau déshuilé sur une base de 12 % d’humidité des échantillons des exportations de canola CC de grade no 1 est de 39,5 % pour les expéditions de la période d’août à novembre 2023 et de 39,4 % pour les expéditions de décembre 2023. Ces valeurs sont légèrement inférieures à la valeur de 39,7 % enregistrée lors de la saison d’expédition précédente (d’août 2022 à juillet 2023) pour les échantillons des exportations de canola CC de grade no 1 (tableau 4).
Teneur en chlorophylle
En 2023, la teneur moyenne en chlorophylle du canola de grade no 1 est de 9 mg/kg pour les échantillons de l’ensemble du Canada, de 5 mg/kg pour les échantillons du Québec, de 4 mg/kg pour les échantillons de l’Ontario, de 7 mg/kg pour les échantillons du Manitoba, de 7 mg/kg pour les échantillons de la Saskatchewan, et de 12 mg/kg pour les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 2). La moyenne canadienne est identique à celle de la récolte de 2022 (9 mg/kg) et inférieure à la moyenne quinquennale, établie à 10 mg/kg (tableau 1). Il s’agit de la plus faible teneur moyenne en chlorophylle observée au cours des dix dernières années (figure 14). Les échantillons individuels de canola de grade no 1 présentent des variations de la teneur en chlorophylle qui reflètent la variabilité des conditions de croissance observée d’une région à l’autre. La teneur en chlorophylle des échantillons de canola de grade no 1 varie de moins de 3 mg/kg à 11 mg/kg au Québec, de 3 mg/kg à 9 mg/kg en Ontario, de 3 mg/kg à 30 mg/kg au Manitoba, de 3 mg/kg à 25 mg/kg en Saskatchewan, et de 3 mg/kg à 56 mg/kg dans la région Alberta-Rivière de la Paix (tableau 2). Le canola provenant des districts agricoles 5 et 6 de l’Alberta (partie ouest des districts du centre et du centre-nord) présente les teneurs moyennes en chlorophylle les plus élevées, soit 17 mg/kg et 18 mg/kg, respectivement.
La teneur moyenne en chlorophylle des échantillons de canola de grade no 2 est de 21 mg/kg (tableau 2), semblable à celle de 2022 (22 mg/kg). Les échantillons de canola de grade no 3 et de grade Échantillon affichent une teneur moyenne en chlorophylle de 42 mg/kg et de 20 mg/kg, respectivement. Ce sont des valeurs semblables à celles observées en 2022, qui étaient de 35 mg/kg pour le canola de grade no 3 et de 17 mg/kg pour le canola de grade Échantillon. Les échantillons de canola du grade inférieur ont été déclassés pour plusieurs facteurs autres que l’immaturité.
Les teneurs moyennes en chlorophylle antérieures varient considérablement d’une année à l’autre (figure 14) en raison des conditions de croissance variables. Une teneur élevée en chlorophylle peut être liée à un ou plusieurs facteurs, notamment des retards d’ensemencement causés par des températures froides et de la pluie, de mauvaises conditions de croissance dues à un manque d’unités thermiques ou à une gelée précoce. L’ensemencement a été retardé en 2023 en raison du temps froid en avril et de la neige au début mai, mais les températures en mai et juin ont été plus chaudes que la normale, ce qui a permis un ensemencement généralement ininterrompu. Il n’y a pas eu de gel précoce, et les températures sont restées supérieures à la normale jusqu’à la fin de la saison de croissance, ce qui a permis aux cultures de canola de mûrir sans problème.
Données du graphique
Année | Teneur en chlorophylle des graines |
---|---|
2000 | 14,40 |
2001 | 16,69 |
2002 | 13,42 |
2003 | 15,00 |
2004 | 16,50 |
2005 | 13,91 |
2006 | 13,71 |
2007 | 14,57 |
2008 | 11,03 |
2009 | 15,38 |
2010 | 12,75 |
2011 | 15,88 |
2012 | 17,43 |
2013 | 11,99 |
2014 | 13,33 |
2015 | 11,97 |
2016 | 11,33 |
2017 | 11,25 |
2018 | 10,32 |
2019 | 12,00 |
2020 | 10,07 |
2021 | 9,88 |
2022 | 8,95 |
2023 | 8,87 |
Le canola de grade no 1 doit contenir au plus 2,00 % de graines nettement vertes (DGR). En 2023, les taux moyens de DGR dans les échantillons de canola de grade no 1 sont de 0,47 %, 0,55 %, 0,72 %, 0,43 % et 0,62 % au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et dans la région Alberta-Rivière de la Paix, respectivement (contre 0,54 %, 0,28 %, 0,80 %, 0,48 % et 0,59 %, respectivement, en 2022). Il en résulte un taux moyen de DGR de 0,53 % pour l’ensemble du Canada.
La teneur en chlorophylle des exportations de canola canadien est influencée par la présence de DGR et d’impuretés. Le taux moyen de DGR est de 0,5 %, de 0,4 % et de 0,3 %, respectivement, dans les échantillons des exportations de canola CC de décembre 2023, de canola CC pour la période d’août à novembre 2023 et de canola NCC pour la période d’août à décembre 2023 (tableau 4). Les échantillons des exportations de canola CC de décembre 2023 affichent une teneur moyenne en chlorophylle légèrement plus élevée (13 mg/kg de graines) que celle que des échantillons des exportations de canola CC pour la période d’août à novembre 2023 et celle des échantillons de récolte de 2023, qui ont tous des taux de DGR semblables (tableau 4).
Teneur en glucosinolates
La teneur moyenne en glucosinolates totaux des graines à 8,5 % d’humidité et la teneur moyenne en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé à 8,5 % d’humidité, pour les années 2000 à 2023, sont présentées aux figures 15 et 16, respectivement.
En 2023, le canola de grade no 1 (tableau 2) affiche une teneur moyenne en glucosinolates de 12 μmol/g de graines, soit une valeur identique à celle enregistrée en 2022, mais supérieure à la moyenne quinquennale de 10 μmol/g de graines. Il s’agit de la teneur moyenne en glucosinolates la plus élevée depuis 2015 (figure 15). La teneur moyenne en glucosinolates est de 9 μmol/g de graines pour le Québec, de 11 μmol/g de graines pour l’Ontario, de 11 μmol/g de graines pour le Manitoba, de 12 μmol/g de graines pour la Saskatchewan, et de 12 μmol/g de graines pour la région Alberta-Rivière de la Paix. Les échantillons provenant des RAR 1, 2, 3 et 4 dans le sud de la Saskatchewan, des RAR 7, 8 et 12 dans le centre-ouest de la Saskatchewan, des districts agricoles 1 et 2 dans le sud-est de l’Alberta et de la région de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique affichent tous une teneur moyenne en glucosinolates totaux supérieure à 14 μmol/g de graines. Ces zones de culture du canola ont été les plus touchées par le manque d’humidité au cours de la saison de croissance 2023 (figure 4). La figure 5 montre qu’il y a eu en août un nombre important de jours ayant affiché des températures supérieures à 30 °C, en Alberta et dans certaines parties de la Saskatchewan. Les résultats de cette année sont conformes à ceux de 2022, année où le district agricole 1 de l’Alberta et la RAR 12 de la Saskatchewan ont connu des conditions de sécheresse sévère à extrême pendant toute la saison de croissance. Les échantillons provenant de ces zones précises affichent la teneur en glucosinolates totaux la plus élevée, soit 18 μmol/g de graines.
Ces observations et résultats concordent avec une étude australienne qui a démontré que des conditions chaudes et sèches, après la floraison, entraînent une augmentation de la teneur en glucosinolates totaux des graines de canola. Comme en 2021 et en 2022, la chaleur et le manque d’humidité sont responsables de l’augmentation de la teneur en glucosinolates totaux observée en 2023.
Les échantillons des exportations de graines de canola CC de décembre 2023 et pour la période d’août à novembre 2023 affichent une teneur moyenne en glucosinolates totaux de 9 μmol/g de graines, soit une teneur semblable à celle des échantillons de la saison d’expédition de l’an dernier (tableau 4).
En 2023, la teneur en glucosinolates totaux de 12 μmol/g de graines correspond à une teneur en glucosinolates totaux de 23 μmol/g du tourteau déshuilé à 8,5 % d’humidité (tableau 1). Cette valeur est supérieure à la fois à la moyenne quinquennale de 20 μmol/g et à la moyenne de 21 μmol/g enregistrée en 2022 pour le tourteau déshuilé (figure 16 et tableau 1). Les usines de trituration conventionnelles au Canada (qui utilisent l’extraction par pression suivie d’une extraction par solvant) obtiennent des teneurs en glucosinolates totaux dans le tourteau de canola beaucoup plus faibles que la valeur calculée. La valeur calculée repose sur la supposition que le procédé d’extraction est capable de récupérer toute l’huile contenue dans les graines et qu’il n’y a pas de destruction de glucosinolates pendant le processus, ce qui n’est jamais le cas.
Données du graphique
Année | Teneur en glucosinolates totaux des graines |
---|---|
2000 | 9,93 |
2001 | 10,92 |
2002 | 12,35 |
2003 | 11,15 |
2004 | 9,40 |
2005 | 9,45 |
2006 | 10,01 |
2007 | 9,79 |
2008 | 8,53 |
2009 | 9,59 |
2010 | 9,90 |
2011 | 10,25 |
2012 | 10,91 |
2013 | 10,14 |
2014 | 9,83 |
2015 | 10,92 |
2016 | 10,27 |
2017 | 10,46 |
2018 | 10,25 |
2019 | 9,40 |
2020 | 9,30 |
2021 | 11,08 |
2022 | 11,68 |
2023 | 11,96 |
Données du graphique
Année | Teneur en glucosinolates totaux du tourteau déshuilé |
---|---|
2000 | 18,80 |
2001 | 20,50 |
2002 | 23,06 |
2003 | 20,54 |
2004 | 17,84 |
2005 | 18,37 |
2006 | 19,53 |
2007 | 18,61 |
2008 | 16,56 |
2009 | 18,68 |
2010 | 19,19 |
2011 | 20,27 |
2012 | 20,81 |
2013 | 19,87 |
2014 | 19,00 |
2015 | 21,12 |
2016 | 19,92 |
2017 | 20,60 |
2018 | 19,77 |
2019 | 18,34 |
2020 | 17,93 |
2021 | 20,09 |
2022 | 20,73 |
2023 | 22,64 |
Teneur en acides gras libres
En 2023, la teneur moyenne en acides gras libres (AGL) des échantillons de canola de grade no 1 est de 0,21 % (sous forme d’acide oléique). Cette valeur est légèrement inférieure à la moyenne de 0,26 % enregistrée en 2022, mais elle est semblable à la moyenne quinquennale de 0,19 % (tableau 1 et figure 17). La teneur moyenne en AGL des échantillons de canola de grade no 1 (tableau 2) du Manitoba (0,41 % en 2023 contre 0,47 % en 2022) est plus élevée que celle des échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix (0,20 % en 2023 contre 0,31 % en 2022) et celle des échantillons de la Saskatchewan (0,16 % en 2023 et en 2022). Ces valeurs sont inférieures aux teneurs moyennes en AGL observées chez les échantillons de canola de grade no 1 du Québec (0,52 % en 2023) et de l’Ontario (0,49 % en 2023). Les échantillons de canola de grade no 1 du Manitoba affichent une teneur moyenne en AGL supérieure à la moyenne de l’Ouest canadien (0,21 %), et leur teneur en AGL varie de 0,22 % à 0,61 %, ce qui pourrait être problématique pour les usines de trituration locales.
Dans l’Ouest canadien, les échantillons de canola de grade no 2 affichent une teneur moyenne en AGL plus élevée que ceux de grade no 1 (0,85 % en 2023 contre 0,62 % en 2022; tableau 2). Les échantillons du Manitoba affichent la teneur moyenne en AGL la plus élevée (1,61 %), suivis de ceux de la Saskatchewan (0,92 %) et de l’Alberta (0,28 %).
Le stress subi par les plantes et la germination des graines, en raison des conditions de croissance chaudes et sèches, de la pluie au moment de la récolte, ou les deux, peuvent souvent entraîner une augmentation de la teneur en AGL. Certains échantillons du Manitoba présentaient des signes de germination, ce qui pourrait expliquer leur teneur plus élevée en AGL par rapport aux échantillons de l’Alberta et de la Saskatchewan.
Données du graphique
Année | Teneur en acides gras libres de l’huile |
---|---|
2000 | 0,24 |
2001 | 0,35 |
2002 | 0,35 |
2003 | 0,23 |
2004 | 0,19 |
2005 | 0,11 |
2006 | 0,17 |
2007 | 0,18 |
2008 | 0,10 |
2009 | 0,15 |
2010 | 0,16 |
2011 | 0,12 |
2012 | 0,14 |
2013 | 0,13 |
2014 | 0,18 |
2015 | 0,18 |
2016 | 0,20 |
2017 | 0,15 |
2018 | 0,15 |
2019 | 0,15 |
2020 | 0,15 |
2021 | 0,24 |
2022 | 0,26 |
2023 | 0,21 |
La teneur moyenne en AGL des exportations de canola CC de grade no 1 est de 0,26 % pour décembre 2023 et de 0,27 % pour la période d’août à novembre 2023 (tableau 4). La teneur en AGL des échantillons individuels des exportations de canola CC de grade no 1 varie de 0,14 % à 0,46 % (de 0,14 % à 0,53 % pour la même période au cours de la saison d’expédition de l’an dernier).
Nous avons observé que la teneur en AGL augmente parfois pendant la saison d’expédition. Les conditions d’entreposage peuvent activer les enzymes hydrolytiques dans les graines, ce qui entraîne une augmentation de la production d’AGL. La teneur en AGL pourrait être très variable d’une cargaison à l’autre tout au long de la saison d’expédition.
Composition en acides gras
La teneur moyenne en acide érucique (C22:1) pour l’ensemble du Canada est de 0,02 % en 2023, ce qui est légèrement supérieur à la limite de quantification. Au cours des dernières années, la teneur moyenne en acide érucique des échantillons de canola de grade no 1 a oscillé entre une valeur inférieure à la limite de détection et une valeur légèrement supérieure à la limite de détection (tableaux 1 et 3, et figure 18). Il s’agit d’une conséquence directe des efforts d’amélioration génétique entrepris par l’industrie canadienne de canola.
En 2023, la teneur moyenne en acide alpha-linolénique (C18:3) de tous les échantillons canadiens de canola de grade no 1 est de 9,1 %, soit une valeur bien supérieure à celle de 8,2 % enregistrée en 2022 et légèrement supérieure à la moyenne quinquennale de 8,9 % (tableau 1 et figure 19). Les échantillons de l’Ontario affichent la teneur moyenne en acide alpha-linolénique la plus faible (8,7 %), suivi des échantillons du Manitoba (8,9 %), de la Saskatchewan (9,0 %) et du Québec (9,4 %). Les échantillons de la région Alberta-Rivière de la Paix affichent la teneur moyenne en acide alpha-linolénique la plus élevée, soit 9,5 % (tableau 3). Contrairement à l’année dernière, l’emplacement a eu un certain effet sur la teneur moyenne en acide alpha-linolénique. Les échantillons provenant des districts agricoles 5, 6 et 7 de la région Alberta-Rivière de la Paix présentent des teneurs moyennes en acide alpha-linolénique égales ou supérieures à 10 %.
En 2023, la teneur moyenne en acide oléique (C18:1) du canola canadien de grade no 1 est de 64,1 %, soit une valeur inférieure à celle de 64,6 % enregistrée en 2022, mais bien supérieure à la moyenne quinquennale de 63,4 % (tableau 1 et figure 20). La teneur moyenne en acide oléique la plus faible a été mesurée dans les échantillons du Québec (63,2 % en 2023 contre 62,0 % en 2022), et la plus forte dans les échantillons du Manitoba (64,3 % en 2023 contre 64,2 % en 2022; tableau 3). La teneur moyenne en acide oléique est plus faible en 2023 qu’en 2022 pour les échantillons de l’Ontario (63,8 % en 2023 contre 64,4 % en 2022), de la Saskatchewan (64,2 % en 2023 contre 64,6 % en 2022), et de la région Alberta-Rivière de la Paix (63,8 % en 2023 contre 65,1 % en 2022).
La teneur totale moyenne en acides gras monoinsaturés (AGMI) des échantillons de 2023 est de 64,9 % pour le Québec (63,6 % en 2022), de 65,6 % pour l’Ontario (65,9 % en 2022), de 65,9 % pour le Manitoba (65,8 % en 2022), de 65,8 % pour la Saskatchewan (66,2 % en 2022) et de 65,2 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix (66,4 % en 2022). La teneur totale moyenne en AGMI pour l’ensemble du Canada est de 65,7 %, soit une valeur un peu plus faible que la moyenne de 66,0 % enregistrée en 2022 et un peu plus élevée que la moyenne quinquennale de 65,4 % (tableaux 1 et 3).
La teneur moyenne en acide linoléique (C18:2) est plus faible que celle observée l’an dernier (17,9 % en 2023 contre 18,1 % en 2022; figure 21) et que la moyenne quinquennale de 18,3 % (tableau 1). Alors que la teneur en acide linoléique a diminué, celle en acide alpha-linolénique a augmenté (figure 19). Au cours des dix dernières années (de 2013 à 2022), la teneur en acide linoléique a diminué de manière générale (figure 21). Cette diminution est probablement liée à la génétique, puisque les changements d’une année à l’autre sont liés aux conditions environnementales. La teneur en acide oléique a diminué cette année par rapport à l’année dernière, tandis que la teneur en huile et la teneur en acide alpha-linolénique ont augmenté (tableau 1, figures 11, 19 et 20), ce qui correspond à l’effet des températures nocturnes fraîches du mois de juillet. Les températures nocturnes fraîches auraient entraîné une augmentation de la teneur en acide linoléique par rapport à l’année dernière si seuls les facteurs environnementaux avaient eu un effet sur le canola, puisque les températures fraîches contribuent à augmenter la teneur de tous les acides gras polyinsaturés. Cependant, la teneur en acide linoléique a diminué en 2023 par rapport à l’année dernière (figure 21), ce qui suggère que la baisse de 2023 est probablement due à des facteurs génétiques et non aux conditions environnementales de croissance.
En 2023, la teneur totale en acides gras polyinsaturés (AGPI) est de 27,8 % pour le Québec (28,9 % en 2022), de 27,0 % pour l’Ontario (26,6 % en 2022), de 26,8 % pour le Manitoba (26,6 % en 2022), de 26,9 % pour la Saskatchewan (26,2 % en 2022) et de 28,1 % pour la région Alberta-Rivière de la Paix (26,2 % en 2022). Il en résulte une teneur moyenne en AGPI de 27,0 % pour le Canada (26,3 % en 2022), par rapport à la moyenne quinquennale de 27,3 % (tableaux 1 et 3). Dans le canola, la teneur en AGPI est liée directement aux teneurs en acide alpha-linolénique (C18:3) et en acide linoléique (C18:2). En 2023, on observe une augmentation de 0,9 % de l’acide alpha-linolénique et une diminution de 0,2 % de l’acide linoléique, ce qui explique l’augmentation de 0,7 % de la teneur en AGPI par rapport à l’année dernière.
La composition en acides gras (acide oléique, acide linoléique et acide alpha-linolénique) de la récolte de 2023 est différente de celle de 2022. On constate une diminution de 0,4 % et de 0,2 % des teneurs en acide oléique et en acide linoléique, respectivement, et une augmentation de 0,9 % de la teneur en acide alpha-linolénique. Par conséquent, l’indice d’iode, qui représente le degré d’insaturation de l’huile, est plus élevé en 2023 (111,3 unités) qu’en 2022 (109,5 unités; tableau 1). L’indice d’iode en 2023 est supérieur à celui observé l’an dernier à raison de 1,8 unités, mais il est semblable à la moyenne quinquennale de 111,2 unités (tableau 1). Même si l’indice d’iode de 2023 s’est redressé par rapport au niveau record de l’année dernière, qui était l’indice d’iode le plus faible observé depuis 2000 (figure 22), il demeure inférieur à la moyenne décennale de 111,9 unités. Chez le canola de grade no 1, l’indice d’iode moyen en 2023 est de 112,1 unités au Québec (113,4 unités en 2022), de 110,7 unités en Ontario (110,0 unités en 2022), de 110,8 unités au Manitoba (109,8 unités en 2022), de 111,0 unités en Saskatchewan (109,3 unités en 2022) et de 113,7 unités dans la région Alberta-Rivière de la Paix (110,2 unités en 2022; tableau 3). En 2023, l’indice d’iode des échantillons canadiens de grade no 1 varie de 103,2 à 121,3 unités, tandis qu’en 2022, il variait de 104,2 à 117,8 unités. Les échantillons de canola de grade no 2 présentent des indices d’iode et des teneurs en acide linoléique et en acide alpha-linolénique plus élevés, et une teneur en acide oléique plus faible que les échantillons de canola de grade no 1 (tableau 3).
La teneur moyenne en acides gras saturés (AGS) des échantillons de canola de grade no 1 de l’ensemble du Canada est de 6,6 % en 2023, soit une valeur légèrement inférieure à celle de 6,9 % enregistrée en 2022 et à la moyenne quinquennale de 6,7 % (tableaux 1 et 3, et figure 23). Depuis 2009, la teneur moyenne en AGS a varié de 6,6 % à 6,9 % (figure 23). En 2023, la teneur moyenne en AGS du canola de grade no 1 est de 6,8 % pour les échantillons du Québec et de l’Ontario, de 6,6 % pour les échantillons du Manitoba et de l’Alberta, et de 6,7 % pour les échantillons de la Saskatchewan (tableau 3).
La composition en acides gras de la récolte de 2023 correspond bien à la composition en acide gras des échantillons des exportations d’août à décembre 2023 (tableau 4). Jusqu’en décembre 2023, la teneur en acide oléique était plus faible, tandis que la teneur en acide alpha-linolénique et l’indice d’iode étaient plus élevés pour les échantillons de canola de la saison d’expédition en cours, comparativement à ceux de la saison d’expédition précédente.
Données du graphique
Année | Teneur en acide érucique |
---|---|
2000 | 0,15 |
2001 | 0,11 |
2002 | 0,11 |
2003 | 0,13 |
2004 | 0,12 |
2005 | 0,06 |
2006 | 0,05 |
2007 | 0,04 |
2008 | 0,01 |
2009 | 0,01 |
2010 | 0,03 |
2011 | 0,01 |
2012 | 0,01 |
2013 | 0,01 |
2014 | 0,01 |
2015 | 0,01 |
2016 | 0,01 |
2017 | 0,01 |
2018 | 0,00 |
2019 | 0,00 |
2020 | 0,01 |
2021 | 0,00 |
2022 | 0,00 |
2023 | 0,02 |
Données du graphique
Année | Teneur en acide alpha-linolénique |
---|---|
2000 | 9,93 |
2001 | 9,35 |
2002 | 10,58 |
2003 | 8,44 |
2004 | 11,24 |
2005 | 11,05 |
2006 | 9,89 |
2007 | 9,77 |
2008 | 9,08 |
2009 | 10,00 |
2010 | 10,00 |
2011 | 9,87 |
2012 | 9,55 |
2013 | 9,07 |
2014 | 9,21 |
2015 | 9,70 |
2016 | 9,61 |
2017 | 9,54 |
2018 | 8,66 |
2019 | 10,01 |
2020 | 8,91 |
2021 | 8,60 |
2022 | 8,16 |
2023 | 9,11 |
Données du graphique
Année | Teneur en acide oléique |
---|---|
2000 | 61,46 |
2001 | 61,94 |
2002 | 60,64 |
2003 | 63,18 |
2004 | 58,94 |
2005 | 59,82 |
2006 | 62,05 |
2007 | 61,47 |
2008 | 63,21 |
2009 | 62,25 |
2010 | 62,25 |
2011 | 62,04 |
2012 | 62,50 |
2013 | 63,43 |
2014 | 63,17 |
2015 | 62,56 |
2016 | 62,58 |
2017 | 62,93 |
2018 | 64,27 |
2019 | 62,40 |
2020 | 63,87 |
2021 | 64,19 |
2022 | 64,55 |
2023 | 64,09 |
Données du graphique
Année | Teneur en acide linoléique |
---|---|
2000 | 19,08 |
2001 | 19,12 |
2002 | 19,14 |
2003 | 18,52 |
2004 | 20,29 |
2005 | 19,70 |
2006 | 18,86 |
2007 | 19,30 |
2008 | 18,45 |
2009 | 18,81 |
2010 | 18,86 |
2011 | 19,05 |
2012 | 19,17 |
2013 | 18,52 |
2014 | 18,66 |
2015 | 18,78 |
2016 | 18,90 |
2017 | 18,85 |
2018 | 18,32 |
2019 | 18,74 |
2020 | 18,29 |
2021 | 18,32 |
2022 | 18,05 |
2023 | 17,86 |
Données du graphique
Année | Indice d’iode de l’huile |
---|---|
2000 | 114,00 |
2001 | 112,41 |
2002 | 114,74 |
2003 | 110,07 |
2004 | 117,01 |
2005 | 116,05 |
2006 | 113,38 |
2007 | 113,27 |
2008 | 111,49 |
2009 | 113,96 |
2010 | 115,04 |
2011 | 113,63 |
2012 | 113,32 |
2013 | 111,75 |
2014 | 112,15 |
2015 | 113,13 |
2016 | 113,10 |
2017 | 113,11 |
2018 | 110,95 |
2019 | 113,69 |
2020 | 111,25 |
2021 | 110,91 |
2022 | 109,45 |
2023 | 111,26 |
Données du graphique
Année | Teneur en acides gras saturés |
---|---|
2000 | 7,09 |
2001 | 7,20 |
2002 | 7,03 |
2003 | 7,26 |
2004 | 6,96 |
2005 | 6,96 |
2006 | 6,98 |
2007 | 6,98 |
2008 | 7,09 |
2009 | 6,85 |
2010 | 6,85 |
2011 | 6,80 |
2012 | 6,58 |
2013 | 6,80 |
2014 | 6,66 |
2015 | 6,65 |
2016 | 6,74 |
2017 | 6,53 |
2018 | 6,65 |
2019 | 6,64 |
2020 | 6,80 |
2021 | 6,58 |
2022 | 6,91 |
2023 | 6,63 |
Remerciements
Nous remercions de leur collaboration les producteurs de canola, les compagnies céréalières et les usines de trituration d’oléagineux de l’Ouest canadien et de l’Est du Canada qui ont fourni des échantillons de la nouvelle récolte de canola. Nous reconnaissons également l’aide apportée par la division des Services à l’industrie de la Commission canadienne des grains pour le classement des échantillons de canola. En outre, nous tenons à remercier le personnel du programme des Oléagineux de son aide technique, Tiffany Chin pour la carte de production, ainsi que l’équipe des Services multimédia de son apport dans la publication du présent document.