Qualité de l'orge brassicole de l'Ouest canadien en 2016

Sommaire

La production d'orge dans l'Ouest canadien en 2016 totalise 8 371 500 tonnes, soit une hausse d'environ 7,5 % par rapport à 2015. L’augmentation de production en 2016 est attribuable aux rendements très élevés de cette année, évalués à 73,9 boisseaux à l’acre. La superficie ensemencée en 2016 est estimée à 2 465 000 hectares, en recul de 1,9 % par rapport à 2015.

Les conditions sèches et chaudes en avril et au début de mai ont permis une progression rapide des opérations de semis; ainsi dans la deuxième semaine de mai, presque 60 % de l’orge était déjà semée, rythme beaucoup plus rapide que la normale. La saison de croissance 2016 dans l’Ouest canadien a été caractérisée par des températures se situant dans les moyennes et par des précipitations supérieures à la normale. Les pluies reçues en juillet et en août ont été supérieures à la normale, ce qui a augmenté le potentiel de maladie dans les cultures. Dans de nombreuses régions en 2016, la fusariose de l’épi a été un facteur de déclassement commun de l’orge. Les récoltes ont commencé en août, et au début de septembre, elles étaient faites sur près de 30 % des superficies. En septembre et en octobre, la Saskatchewan et le bord de l’Alberta ont reçu des quantités de pluies record ou quasi record qui ont détérioré gravement la qualité de l’orge qui n’était pas encore récoltée.

Aux fins de l’enquête sur la récolte d’orge de 2016, le Laboratoire de recherches sur les grains (LRG) et le Centre technique canadien pour l'orge brassicole (CTCOB) se sont fondés sur des échantillons composites de variétés distinctes d'orge représentant un volume d’un million de tonnes d'orge sélectionnée pour le maltage dans l'Ouest canadien par des entreprises de manutention des grains et des sociétés brassicoles.  

En général, l’orge qui a été sélectionnée pour le maltage en 2016 est de bonne qualité. Les grains ont une teneur en protéines plus faible que la moyenne, tandis qu’ils sont plus lourds et plus ventrus que les moyennes décennales. Ils ont un taux de germination adéquat, même s’ils présentent une certaine sensibilité à l’eau. Selon l’analyse rapide de la viscosité (RVA), l’incidence de germination sur pied est élevée, ce qui se traduit par une transformation rapide de l’orge en malt. L’orge de 2016 donne des niveaux très élevés d’extraits de malt qui dépassent les moyennes à long terme. Le moût est caractérisé par une couleur et des teneurs en protéines solubles et en azote aminé libre (FAN) inférieures à la normale, alors que les teneurs moyennes en β-glucanes sont supérieures à la normale, et la viscosité, acceptable. Dans les essais de brassage du Centre technique canadien pour l'orge brassicole, la performance de maltage des variétés d’orge CDC Copeland et d’AC Metcalfe a été satisfaisante et n’a posé aucune difficulté de transformation particulière.