Commentaires des intervenants sur la modernisation des classes de blé de l’Est canadien
Le présent résumé expose les prochaines étapes envisagées et présente un examen des commentaires que les intervenants ont soumis à la Commission canadienne des grains dans le cadre de la consultation sur les classes de blé de l’Est. La période de consultation a pris fin le 20 mai 2017.
Sur cette page
Processus de consultation
Le 20 mars 2017, nous avons publié le document de consultation sur la modernisation des classes de blé de l’Est canadien, dans lequel l’établissement d’une nouvelle classe de blé de l’Est est proposé.
Le document de consultation a été transmis par courriel aux intervenants de la chaîne de valeur du blé, notamment aux groupes de producteurs, aux associations de l’industrie et aux organismes gouvernementaux concernés. Un communiqué a été publié en parallèle. Le document de consultation, quant à lui, a été publié sur le présent site Web, en même temps qu’un lien ajouté à la page Consultations auprès des Canadiens de Service Canada.
Le document de consultation a été consulté plus de 1196 fois du 20 mars au 20 mai 2017. Au total, on a reçu huit soumissions écrites officielles.
Prochaines étapes
Pour le moment, par suite d’une évaluation approfondie des commentaires soumis par les intervenants, la Commission canadienne des grains ne procédera pas à l’établissement de la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien en vue du 1er juillet 2018, comme il a été proposé. En vue d’optimiser la valeur pour les producteurs de l’Est canadien et le secteur du blé, la Commission canadienne des grains prévoit collaborer avec les intervenants de l’Est pour entreprendre une évaluation et un examen rigoureux de la structure existante des classes de blé de l’Est avant la mise en œuvre de tout changement.
Nous prévoyons mettre sur pied un groupe de travail composé d’intervenants d’ici septembre 2017. La Commission canadienne des grains communiquera avec les intervenants touchés au sujet de leur participation au processus. Si vous souhaitez y prendre part, veuillez communiquer avec :
- Gino Castonguay
Inspecteur en chef des grains du Canada
204-983-2780
gino.castonguay@grainscanada.gc.ca
Thèmes des commentaires
Les commentaires revenus le plus souvent chez les intervenants sont résumés ci-dessous.
Structure des classes de blé de l’Est
De façon générale, la majorité des intervenants sont d’avis qu’il faut moderniser les classes de blé de l’Est en vue :
- de rationaliser et simplifier les classes de blé de l’Est;
- d’accroître la souplesse du système pour les producteurs, les sélectionneurs, les transformateurs et les manutentionnaires.
Des intervenants croient qu’il est possible que les systèmes actuels d’enregistrement et de classification du blé limitent l’introduction de nouvelles variétés présentant un équilibre entre les caractères agronomiques, la résistance aux maladies et les caractéristiques de qualité. Ces mêmes intervenants reconnaissent que certaines des nouvelles variétés de blé proposées ne satisfont aux critères de qualité d’aucune des classes de blé existantes. Ils indiquent que cette situation ne devrait pas être un obstacle à la commercialisation des variétés, car ces variétés offrent une valeur indiscutable sur le plan de la commercialisation et de la transformation et présentent des caractéristiques de qualité demandées par les utilisateurs finaux.
Classification fondée sur les exigences réelles en matière d’utilisation finale
Un certain nombre d’intervenants affirment que les dix classes de blé de l’Est existantes sont suffisantes. L’ajout d’une onzième classe, la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien proposée, n’est pas nécessaire et n’offre pas de solution à long terme au problème lié à l’enregistrement de variétés nouvelles ou singulières. Ces intervenants suggèrent que l’on procède à une évaluation exhaustive des classes actuelles avant d’instaurer une nouvelle classe.
De même, certains intervenants avancent que les variétés ciblées en vue de l’assignation à la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien proposée pourraient être intégrées à certaines des classes actuelles si celles-ci étaient examinées et rajustées. On suggère notamment de modifier la classe Blé rouge de l'Est canadien, pratiquement inutilisée, de façon à permettre qu’y soient assignées des variétés présentant une valeur agronomique et une valeur commerciale, mais ne répondant pas aux exigences de qualité des classes Blé de force rouge d'hiver de l'Est canadien, Blé tendre rouge d'hiver de l'Est canadien et Blé roux de printemps de l'Est canadien.
Classe Blé fourrager de l’Est canadien
Plusieurs intervenants indiquent que la classe Blé fourrager de l’Est canadien devrait être éliminée, car les grades compris dans certaines des autres classes existantes suffisent à gérer le blé déclassé. Il n’existe pas de classe équivalente parmi les classes de blé de l’Ouest. Cependant, d’autres intervenants sont d’avis que la classe Blé fourrager de l’Est canadien devrait rester en place.
Classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien
L’un des intervenants appuie la création de la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien proposée, car il est d’avis qu’elle contribuerait à faciliter les exportations canadiennes et ferait en sorte que les besoins des producteurs soient satisfaits. Plusieurs autres intervenants disent appuyer la création de la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien à condition que les variétés assignées à cette classe soient traitées dans un système en boucle fermée et fassent l’objet de ségrégation, de façon à protéger la qualité des expéditions de blé au profit des acheteurs des autres classes de blé principales (p. ex. la classe Blé roux de printemps de l’Est canadien).
La majorité des intervenants ne sont pas favorables à la création de la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien telle qu’elle est proposée. Certains intervenants s’inquiètent du fait que les variétés approuvées pour la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien puissent se retrouver dans des expéditions de blé de mouture ou de blé fourrager et nuire à la qualité globale du blé et à l’image de marque du Canada.
Certains intervenants font remarquer que la classe Blé à des fins spéciales de l’Est canadien pourrait ouvrir la voie à des variétés ne satisfaisant pas aux paramètres de qualité des dix classes existantes. Ces intervenants soulignent que la création d’une classe de blé ne comportant aucun paramètre de qualité pourrait donner lieu à des pertes de marché, à des réductions de prix, et à l’augmentation des problèmes liés à la force du gluten.
Des intervenants soutiennent que l’ajout d’une classe de blé pour laquelle aucun marché d’utilisation finale direct n’a été déterminé n’apporte aucune valeur ajoutée aux producteurs.